mardi 1 mars 2011

Ça grouille en 2011 !

On dit souvent que l’arbre cache la forêt. L’expression est d’actualité en cette année mondiale de la forêt. Après une année 2010 consacrée à la biodiversité, on ne peut qu’apprécier que l’ONU ait décidé de braquer les projecteurs sur la forêt. Celle-ci est très mise à mal depuis quelques années et c’est bien la conséquence de néfastes politiques mondiales. C’est particulièrement le cas en ce moment avec les désastres provoqués par le palmier à huile en Asie du Sud-est. C’est toujours le cas avec la déforestation, qui se poursuit à un rythme effréné et sous des prétextes différents : l’exploitation du bois, la recherche de nouveaux espaces cultivables ou de zones d’élevage… Dans tous les cas, c’est la forêt qui trinque.
Je ne vais pas revenir ici sur l’intérêt de protéger ces immensités sacrées, c’est évident. Mais quand je dis que l’arbre cache la forêt, je veux simplement rappeler ce qu’est une forêt. Peut-on dire que la forêt est juste une somme d’arbres, un simple espace végétalisé ? Une forêt, c’est bien plus que cela, c’est un monde servant d’abri à d’innombrables formes de vie. Et notamment une vie d’insectes. Qui imagine aujourd’hui que détruire la forêt, c’est détruire un monde d’insectes ? Nous avons tous un regard positif sur la forêt car c’est un lieu de calme, qui nous ré-oxygène, nous apporte ces fameux ions négatifs… Et heureusement que lors de nos cueillettes de champignons nous n’avons pas en tête que c’est un lieu où grouille dans le sol, sur les arbres, les branches, les feuilles… une quantité extraordinaires de petites « bêtes », des insectes supérieurs jusqu’aux micro-organismes comme les bactéries. Si cette année est l’année de la forêt, heureusement que l’on ne part pas du principe que c’est l’année de la forêt et de ses insectes, sinon elle aurait alors une très mauvaise image !
Quand l’ONU déclare 2011 « année de la forêt » on est loin d’imaginer que derrière cette volonté, ce sont aussi d’autres formes de vie qui vont y gagner. Et il est extraordinaire de réaliser la quantité et la qualité de ce gain. Cela nous rappelle que nous avons un regard qui est biaisé : notre vision des végétaux est belle et noble alors que notre appréhension du monde des insectes n’est pas forcément ragoutante. C’est fort dommage car les uns et les autres vivent en symbiose. Et quelle symbiose !
Protéger la forêt d’accord ! Mais cela suppose d’abord de réaliser que cela revient à protéger toute la vie qui va avec et pas que ces grands végétaux. Certes, ce faisant et sans le savoir, on protège la faune et la micro-faune qui l’habitent ! Mais pour que la forêt et ses habitants sortent vraiment gagnants de cette année 2011, pour que notre compréhension soit totale, pour agir en toute conscience, il faut encore que notre regard change. Il nous reste du pain sur la planche. Protéger la forêt c’est bien, mais donc pour vous laquelle ?
Décidément la nature est étonnamment bien foutue !

« Quand un arbre tombe, on l'entend ; quand la forêt pousse, pas un bruit. »
Proverbe africain

1 commentaire:

  1. Bonsoir
    Je cautionne complétement ce que vous dites qu'il s'agisse d'une foret en France ou ailleurs ,les "grands penseurs" s'en fichent,l'important pour eux c'est le profit!il y a du soucis à se faire!je voulais etre herboriste il y a 40 ans et je termine ma carriére professionnelle preparatrice en pharmacie ,complétement écoeurée par cette profession , containte à vendre du "générique"que je le veuille ou non!COURAGE!

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