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Plantes&Santé n°110 - Février 2011

 

 « Ne vous inquiétez pas, on s’occupe de tout ! ». Voilà le message que nous délivre notre système de santé depuis des décennies. Pensé pour prendre en charge chacun d’entre nous, il a fabriqué des assistés complets. Mais quand un scandale éclate, comme celui du Mediator, ce même système de santé n’a plus rien à dire, sinon un : « Je ne savais pas ! » assorti d’un « C’est pas moi, c’est l’autre ! ». L’Assurance Maladie attaque ainsi des médecins ayant prescrit du Mediator. Les médecins, eux, se retournent contre l’Assurance Maladie et le laboratoire Servier. Et pendant ce temps, des centaines de plaintes de patients sont déposées au pénal tandis que le directeur de l’Afssaps, sur la sellette, annonce son départ… La chaîne de santé, d’ordinaire si solidaire, s’émiette de partout : ses maillons se tirent dans les pattes et le système tout entier se tire une balle dans le pied.

Des affaires Mediator, il y en a déjà eu, il y en aura d’autres. Aux Etats-Unis, le Champix, traitement de sevrage tabagique, fait actuellement l’objet de 1 200 plaintes… C’est dans la logique des choses quand la médecine va à l’encontre des lois naturelles. Pour rappel, comme le rapporte le site d’information indépendant www.formindep.org, 18 000 morts seraient dues chaque année aux effets secondaires des médicaments. Ce site nous en dit beaucoup aussi sur les conflits d’intérêts à l’œuvre. Tout cela, nous le savons depuis longtemps mais le système étant basé sur la notion d’irresponsabilité générale, l’indifférence la plus totale règne. Hallucinant n’est-ce pas ? C’est à se demander comment tant de gens y croient encore ! Pourtant les choses changent peu à peu. Beaucoup ont déjà déserté le bateau et nous allons assister bientôt à un énorme clivage entre ceux qui ont choisi de se prendre en charge et ceux qui continueront à se laisser docilement berner par la manipulation et la publicité.

Quoi de mieux pourtant que d’être acteur et responsable de sa santé ? C’est là toute la différence entre la médecine allopathique et les médecines naturelles. Avec les plantes (les vraies…), nous ne verrons jamais d’accidents en masse de ce type. C’est impossible. Une personne qui se soigne par les plantes est obligée de faire attention à ce qu’elle fait. C’est à elle de s’informer, de ressentir les bienfaits ou pas de ce qu’elle prend, et pour cela de se connaître. Ce clivage fondamental entre deux façons de se soigner va s’accentuer, probablement jusqu’à l’écroulement du système. Quand les gens se sentiront responsables de leur santé, quand ils considèreront le médecin simplement comme un conseil, qu’ils choisiront eux-mêmes, en toute conscience, de prendre tel ou tel médicament euh pardon ! plante… alors on verra… Mais avant cela, il est impératif que les patients deviennent compétents. Il y a toute une éducation à faire, que les acteurs des médecines naturelles font depuis toujours.

A vous de faire le choix entre la prise en charge totale, aveugle et dépendante, ou la responsabilité individuelle, indépendante. Cela prendra le temps qu’il faut mais ça va changer. Soyons confiants, en conscience ! Car la nature, décidément, est bien foutue !

Jean-François Astier

« Un jour viendra où le principal avantage d’apprendre la médecine sera de se protéger contre les médecins ». Jacques Ferron.