mercredi 14 mai 2014

Alternatif Bien-être n°92 - Mai 2014

Je dis donc je construis

Ah les proverbes ! Ce sont des condensés de vie qui nous inspirent et nous élèvent… Parfois, ils nous conviennent tellement bien qu’on a l’impression qu’ils ont été écrits pour nous. Et parfois, à l’inverse, on en rencontre qui nourrissent des énergies négatives, des schémas qui devraient appartenir au passé…

Qui sème le vent récolte la tempête…

Je n’aime guère cette maxime que l’on entend trop souvent. Au-delà du message évident de la cause à effet, cette expression évoque un précepte destructeur qui va à l’encontre de ce dont nous avons tous besoin aujourd’hui. Je fais le souhait que cette expression reste associée à un passé maintenant révolu. A l’époque où l’homme était le prédateur de lui-même et de la nature… Pour parler des conséquences de nos actes, nous pourrions tout aussi bien dire : qui génère l’anticyclone récolte le beau temps ! On exprimerait là une démarche positive tout en conservant le sens du message. Mettre en place des actions positives engendre un monde meilleur… Programme ô combien différent non ?

Qui sème le pessimisme nourrit son ennemi

Dans le monde de la santé alternative, on entend de manière récurrente des discours négatifs du genre : « je suis contre les OGM » ou « les labos pharmaceutiques et Monsanto nous empoisonnent ». On est là au beau milieu de la caricature du français geignard dont s’amusent nos voisins européens. Bien sûr, il est important de dénoncer les malfrats de la santé. C’est de l’information utile. Mais si une telle attitude devient une habitude, une rengaine, un tic, à quel moulin apporte-t-on de l’eau ? Ce comportement ne fait qu’alimenter le phénomène, et apporter de l’énergie à des forces qui justement nous rebutent. Nous donnons psychiquement de la force à ceux que l’on voudrait justement combattre.

La good attitude

Dans la vie, nous avons deux options : soit on craint le vent, et on se plaint de l’infortune qu’il nous apporte, première option. Soit, deuxième option, nous choisissons de rayonner de pensées positives et d’actes constructifs. C’est ce que l’on appelle la pensée créatrice ! En dehors de cette dynamique, il est tristement facile de se laisser choir dans la morosité chronique et les pensées destructrices. De telles énergies alimentent le nuage noir de la peur collective.
Voici un proverbe qui illustre le fond de ma pensée. Le Dr Edward Bach disait « il ne sert à rien de lutter contre l’ombre, il faut apporter la lumière ». Il suffit d’être dans une pièce sans lumière pour comprendre le bon sens de cette vérité !

Pas d’eau pour leur moulin !

C’est vrai, il y a indéniablement des personnes qui ne souhaitent pas notre bien. De tous temps, des êtres humains n’ont agis que dans leur propre intérêt, au détriment du bien-être de leurs semblables. Et aujourd’hui on le sait, l’industrialisation, et la mondialisation qui l’accompagne, est une mécanique à grande échelle qui écrase et asservit l’homme. Mais ces forces négatives ne sont pas nouvelles. N’en restons pas à seulement les dénoncer. Organisons-nous pour agir de manière positive et constructive ! Dire que nous sommes « contre quelque chose » suffit à nourrir nos ennemis jurés. Alors arrêtons de leur donner de l’importance !
On vous parle de Monsanto ? Laissez les paroles couler comme les gouttes d’eau sur les plumes d’un canard. Ils sèment le vent ? Ils auront la tempête… Pas nous ! Leur violence se retournera bien un jour contre eux.

Pensons constructif !

Ne dites plus que nous vous êtes « contre les OGM ». Criez haut et fort que vous voulez un monde 100% naturel ! N’apportez aucun mot qui aille dans le mauvais sens.
Dans le domaine de l’herboristerie, ne dites plus « quel dommage que les herboristes aient disparus ». Mais plutôt : « ce sera chouette quand ils seront là ! ». L’avenir parait bien plus rose sous cet angle, non ?
Pour ma part, je m’affaire à semer du soleil. Ce grand soleil s’appelle santé naturelle, il s’appelle bien-être et il s’appelle durable. Et c’est ce monde-là que je veux laisser à mes enfants.
« Je pense donc je suis » disait Descartes. … Mais si le Verbe est créateur, pourquoi ne pas choisir « je dis donc je construis » ? Souhaitons que cette expression devienne très vite un nouveau proverbe !


Jean-François Astier

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