dimanche 7 juin 2020

Le virus, un simple message...


En ces temps sombres dans l’histoire de l’Humanité, qui marquent les consciences comme au temps de la Peste, il m’est apparu important de préciser quelques petites choses au sujet des virus. Éclairer l’actualité avec un autre mot que cette « PANDÉMIE », qui sonne comme un coup de tonnerre dans nos têtes à tous, voilà le but de ce texte ci-dessous. J’espère qu’il vous apportera des informations différentes de celles que nous rabâche notre système médiatique officiel… Bonne lecture !

Si nous avons bien une particularité, en tant qu’êtres vivants, c’est bien de devoir communiquer avec nos semblables. Ne serait ce que pour la garantie de la reproduction de l’espèce ! Si je ne rencontre pas, tôt ou tard, de partenaire, alors ce n’est pas moi, en tant qu’individu, qui participerai à la survie de l’espèce…
Le principe de la rencontre et de l’échange est tellement habituel et tellement « dans nos gènes » qu’on n’imagine même pas ce que pourrait être une vie où chaque individu serait totalement isolé des autres, même sans téléphone, sans moyen quelconque de communiquer à distance. Bigre. Quelle vie ce serait ! Se rencontrer, échanger est donc une nécessité. Une nécessité vitale. Pour nous humains, nous avons même développé un système sensoriel complexe en vue d’échanger efficacement avec nos semblables : nous sommes d’abord équipés de nos cinq sens, et avons élaboré au fil de notre évolution un langage qui nous permet justement ces échanges fondamentaux…
Mais il y a quelques milliards d’années au tout début des origines de la vie sur Terre, les cinq sens n’existaient pas pour les premiers êtres vivants apparus… Et pourtant, et d’une façon extraordinairement simplissime, la vie, dès les origines, a conçu un système génial pour que tous les êtres vivants échangent entre eux. Pour le meilleur comme pour le pire. Et ce système, ça s’appelle LE VIRUS !
Avant même d’aller plus loin dans mon exposé, faisons un aparté. Imaginez que vous êtes dans un monde tel qu’il était il n’y a pas si longtemps encore, il y a environ 100 ans : pas de téléphone, encore moins d’Internet pour communiquer. Le seul moyen d’envoyer un message à une personne un peu éloignée, c’est de lui écrire une lettre. Regardons comment se passe le processus précisément :
Je commence par écrire sur un papier et à l’aide d’un crayon un texte à l’intention de mon correspondant. Une fois ce message fini, quelles sont les étapes pour le lui faire parvenir ? J’en vois 8 :
1-           Je protège mon texte pour qu’il ne se dégrade pas pendant le temps de transport : je l’emballe donc dans une enveloppe.
2-           Je fournis à cette enveloppe une énergie nécessaire pour qu’elle se déplace depuis mon « chez moi » jusqu’à mon correspondant. Pour cela j’achète et je colle un timbre-poste.
3-           Je confie à la poste mon petit trésor en indiquant précautionneusement comment trouver et reconnaitre le destinataire.
4-           La poste prend en charge sa mission de transport et remet à mon correspondant, dans un temps que je souhaite le plus court possible, ledit courrier.
5-           A sa réception, mon correspondant identifie que ce message est bien pour lui et décide de prendre connaissance de ce message. Il décide alors d’ouvrir l’enveloppe.
6-           Il sort de son emballage le message et le lit.
7-           En parallèle, il jette l’emballage au panier.
8-           Enfin, il interprète ce message et agit en conséquence : ce message peut en effet être stocké ou dupliqué pour une autre personne. Il peut aussi entrainer une action spécifique face à un ordre d’exécution ou une réaction si le message présente une menace ou un danger.

Ce que nous faisons lorsqu’un virus, soi-disant nous « attaque », n’est ni plus ni moins la même chose. Voilà pourquoi à mes yeux le débat sur le caractère vivant ou pas du virus s’éternise : le message que j’ai envoyé à un proche, d’autant plus si ce dernier en fait des photocopies pour l’envoyer à ses autres collègues, est-il vivant ou non ? Pour moi, le virus est issu du vivant mais n’est pas vivant, dans le sens ou ce n’est pas un être vivant indépendant, même aussi petit qu’une bactérie. Il s’agit simplement d’une unité matérielle qui sera différente selon qu’elle est dans son enveloppe extérieure ou à l’intérieur d’une cellule. Dans le premier cas, elle est en cours de déplacement entre deux êtres vivants : on dit alors que le virus prend une forme extracellulaire. Dans le second cas, elle est simplement présente dans une cellule vivante, qu’on nomme cellule hôte. Le virus peut alors être juste stocké (forme dormante), se dupliquer (on dit dans le langage savant « répliquer »).
Plus prosaïquement, prenons un exemple bien concret : une personne développe une maladie qui s’appelle la varicelle. Elle « décide » (de façon évidemment non consciente – cette notion de décision est complexe et peut être que le mot lui-même est mal choisi…), d’envoyer l’information « maladie varicelle » à d’autres congénères. Le virus de la varicelle se réplique alors. Il se déplace de cet individu émetteur du message à ses proches. Imaginons que 5 personnes reçoivent ce message, ce virus ou pour reprendre notre image ci-dessus, ce courrier arrivant de « la poste du vivant » :
-  La première personne est un enfant de 7-8 ans qui, en lisant ce message, se dira : ah ben ça tombe bien, moi qui ne savais pas comment exprimer mon déséquilibre de stress et de fatigue, notamment parce que je ne savais pas idéalement adapter ma logique de croissance corporelle avec celle de mon système immunitaire cellulaire, je sais maintenant… Il va falloir que je mette de l’énergie à intégrer ça partout, quitte à passer par une période de fatigue spécifique. Mais tant mieux, car ce sera un investissement santé intéressant définitif qui me servira dans mon développement futur. Je vais en profiter pour passer ce message vraiment important à tous mes autres contacts dans le coin…
-  La seconde personne, toujours un enfant de 7-8 ans, se dira en lisant le message : ah mais oui, j’avais déjà vu ça quand j’avais juste un an, mais à l’époque, je n’avais pas bien intégré le message. Aujourd’hui, je comprends mieux, Mais, ce n’est pas pour autant que je vais diffuser ce message autour de moi. Je pense que ce n’est pas nécessaire, j’ai compris… Prenons juste le temps d’intégrer ça. On observera extérieurement une petite phase de dépense d’énergie bien courte qui n’ira pas plus loin.
-  La troisième personne en lisant ce message se dira : mince alors, je n’avais pas eu connaissance de cette info pour mieux m’adapter face à la fatigue et mieux m’adapter si un stress violent se produit. mais maintenant, pour l’intégrer, je vais y consacrer une bonne d’énergie. Et je vais diffuser cette info importante autour de moi !
-  La quatrième personne dira : mais j’ai déjà lu ça il y a quelques temps, et d’ailleurs, ça m’avait bien fait rire à l’époque, et j’avais trouvé ce message peu intéressant. J’avais « décidé » de ne pas le relayer.
-  La cinquième personne au contraire pourrait réagir inversement ainsi : mince alors, moi qui croyais avoir bien intégré cette notion de lien entre fatigue et capacité immunitaire. Bon, puisque c’est comme ça, je vais essayer de mieux réintégrer le message. Et passer l’info aux autres.  Cette tentative va se manifester par ce qu’on appelle un zona.

Poser qu’un virus pourrait simplement être un messager n’est pas dans l’air du temps. Pourquoi ?
Le regard que nous portons sur le monde, et notamment sur le monde vivant, est biaisé par notre Histoire. Nous, humains, avons été baigné durant des siècles dans un monde qu’on nous décrivait créé et piloté par des dieux, des esprits ou plus globalement des forces extérieures invisibles. Avec une démarche de rationalité, la science contemporaine a balayé il y a peu toutes ces croyances en nous focalisant sur l’observable, le calculable et le mesurable.
Dans le domaine de la santé, ce bulldozer de rationalité a biaisé notre propre perception de nous-mêmes… Notre corps n’est qu’un ensemble d’organes. Notre santé se comprend en l’absence de maladie… Et la lutte contre la mort passe par le schéma simpliste que nous devons nous protéger de tous les éléments agresseurs : les microbes, les bactéries, et tous les agents infectieux d’une façon plus générale. Cette analyse est fantastiquement renforcée par un constat sans appel : l’asepsie a sauvé des vies. A commencer par les conditions de naissance. Pour la maman parturiente, pour sa descendance.
On en est arrivé aujourd’hui à un tel point d’exigence de rationalité que seules les personnes qui sont autorisées à s’exprimer sur ce sujet doivent être des experts, eux-mêmes validés par des pairs, et ainsi de suite…
Le summum de l’aberration va être bientôt atteint : le monde vivant aura bientôt comme seule approche d’étude la médecine. Vous n’êtes pas médecin chercheur, alors vous n’êtes pas habilité à vous prononcer dans le domaine de la santé… ! On a hissé sur un piédestal la médecine conventionnelles occidentale au détriment des autres disciplines scientifiques qui travaillent sur le vivant. Depuis quelques mois, c’est encore plus vrai face à cette pandémie…
Vous trouvez que j’exagère ? Pourtant simplement sur le sujet qui nous intéresse ici et qui est le virus, la simple phrase qui suit devrait vous faire réagir : « Un virus est un agent infectieux nécessitant un hôte, souvent une cellule, dont il utilise le métabolisme et les constituants pour se répliquer […]. La science des virus est la virologie, et ses experts sont des virologues ou virologistes. Cette phrase n’est ni plus ni moins le début de la page consacrée aux virus que vous pouvez lire sur Wikipédia…
Quid de l’hypothèse qu’un virus pourrait être autre chose qu’un agent infectieux ?
Pourtant, voici quelques éléments pour nous faire réfléchir (toujours grâce à Wikipédia) :
-  Pour les humains, sur les environ 5 000 espèces de virus décrites, seules 129 sont pathogènes.
-  On sait depuis seulement une vingtaine d’années que l'océan est un gigantesque réservoir de virus. Dans l'eau de mer, la concentration en particules virales est de 106 à 108 particules par millilitre. En surface et près des rivages, les concentrations en virus habituellement rencontrées sont de l'ordre de 107 virus par millilitre (soit dix mille virus par millimètre cube (un millième de millilitre)). Des concentrations plus élevées (108 à 109 / cm3) se rencontrent dans les sédiments marins proches de la surface. Ces virus jouent dans l'océan un rôle majeur dans le contrôle des blooms planctoniques, (quotidiennement environ 20 % des organismes constituant la biomasse microbienne océanique totale est tuée par des virus). – j’aime bien ici, dans cette phrase, le sous-entendu donné par « contrôle » et « tuée ». On pourrait réécrire cette phrase ainsi : "ces virus jouent dans l’océan un rôle majeur dans la dynamique des blooms planctoniques (quotidiennement environ 20 % des organismes constituant la biomasse microbienne océanique meurent sous l’influence / au contact de virus").
-  En 2007 on a estimé qu'il pourrait y avoir environ 1030 virus dans l'océan. Étirés et mis bout à bout, ils formeraient une ligne s'étendant au-delà des 60 galaxies les plus proches.
-  Les virus jouent un rôle important de vecteur naturel dans les transferts de gènes dits horizontaux (par opposition aux transferts dits verticaux de parent à descendant) entre différents individus et même différentes espèces, permettant un accroissement de diversité génétique, et la dissémination d'innovations génétiques au-delà de la descendance d'individu porteur d'une mutation génétique donnée. En particulier la transduction et l'endogénéisation sont typiquement des évolutions génétiques qui ne peuvent s'effectuer qu'à l'aide des virus.
Plus précisément, le phénomène de transduction a été observé et décrit précisément dès 1951 par Joshua et Esther Lederberg, deux microbiologistes Américains. Il y a cela 69 ans ! La transduction, du latin « transducere – mener à travers », est un mécanisme de transfert d’information génétique d’une bactérie à une autre utilisant pour cela un virus transporteur de gène. Ce mécanisme ne vous rappellerait-il pas, de façon imagée, l’histoire d’une personne qui envoie à une autre personne un message écrit par voie postale ?

Notre vision du monde est fausse et biaisée. Biaisée par l’image que l’on se fait d’un monde dual, en présences d’éléments vivants qui sont en conflits entre eux en permanence, et que le plus fort finira par manger le plus faible.
On admettra bientôt que la coopération et l’échange d’informations dans un but qualitatif, adaptatif et donc évolutif est tout aussi important que l’activation des logiques antigènes – anticorps dans un but de défense.
Quand on découvre que le va et vient interactif « virus – bactéries » au sein du microbiote marin entraine un tel brassage informatif au profit de la santé de ce plancton, et donc ensuite de toute la chaine alimentaire marine, on ne peut que rester songeur devant les mécanismes géniaux qui doivent se produire entre notre microbiote intestinal, notre virome[1] et notre système immunitaire.
Depuis quelques années, les sciences du vivant tentent de sortir de leur moule réductionniste. En médecine, la psycho-neuro-endocrino-immunologie en est le meilleur exemple à mes yeux. Elle ne fait que tendre vers ce que les premiers hygiénistes modernes ont annoncé depuis longtemps : notre santé passe par notre intestin. Rappelons-nous qu’Hippocrate nous disait déjà il y a deux mille ans « que ton aliment soit ton premier remède » !
A cette époque, la poste n’existait pas. Pour faire passer un message à son lointain correspondant, c’était toute une histoire ! Gageons qu’aujourd’hui nous saurons apprécier les moyens modernes de communication qui nous sont offerts pour échanger de l’information. A condition qu’elle ne soit pas noyée dans une cacophonie… euh pardon, une médiacaconie ou une webophonie faut-il dire ?


[1] Le virome est la composante virale d'un microbiome. Ainsi le virome humain (en) est l'ensemble des communautés virales du microbiote de l'organisme humain. La recherche actuelle estime que dans le corps humain il y a 100 fois plus de virus (1015) que de cellules humaines (1013)

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