Mines de Salau :
il est temps de changer de cap !
il est temps de changer de cap !
A Messieurs les représentants des
organisations
CGT Ariège, Fédération métallurgie, et Mine énergie.
CGT Ariège, Fédération métallurgie, et Mine énergie.
Loubières
le 5 juin 2017
Messieurs,
J’accuse
réception de votre lettre ouverte où vous me demandez de me positionner sur le
très controversé sujet de la réouverture des mines de Salau.
Si je suis
candidat aux élections législatives de juin 2017 sur la 1ère
circonscription de l’Ariège, je le fais en tant que représentant de l’Alliance
Ecologiste Indépendante. Ce mouvement défend le principe d’une économie sobre
et raisonnée, privilégiant en premier lieu la santé de l’humain et de son
environnement. Il est donc opposé à une logique princeps d’une « consommation » et d’une
« croissance ».
Vous
m’interpellez sur le principe de l’extraction minière. En l’état actuel, je
pense que l’urgence est d’investir sur les ingénieries du recyclage. Le
tungstène se recycle. Et ce qu’on sait faire aujourd’hui sera encore
améliorable demain. En l’état actuel, l’urgence est à la sobriété face à nos
ressources minérales. Cette analyse n’est pas propre à la vallée du Haut Salat,
mais à tout le territoire de la France, et au-delà, à la planète entière.
Je ne suis
donc pas favorable à la délivrance d’autorisations en vue de poursuivre
l’extraction minière au sens large. Une économie durable doit trouver d’autres
axes d’équilibre, à court comme à très long terme. Il faut donc ré envisager
l’aspect humain, notamment l’avenir des employés du secteur minier, dans cette
perspective.
Les emplois
que l’on annonce pouvoir créer par de nouvelles extractions minières, et toute
l’économie indirecte que l’on nous promet sont bien peu de choses par rapport à
une économie basée sur les ressources locales renouvelables. Je souhaite que l’Etat
allège toutes les charges qui pèsent actuellement sur l’agriculture paysanne et
biologique et sur les circuits courts. Il faut aider l’artisanat et les petites
entreprises qui valorisent les ressources locales et qui génèrent une économie
locale. Sur tous les territoires à forte ruralité, l’impact en termes de
création d’emploi sera rapide et massif. Les services publics qui aujourd’hui
désertent le monde rural reviendront par nécessité. L’Ariège regorge de trésors
qui seront toujours là dans plusieurs siècles, et ce sont ces trésors là qu’il
faut extraire… Entendez le tourisme, l’agroforesterie, l’artisanat…
Aujourd’hui,
la mondialisation de l’économie favorise un gaspillage sans précédent des
énergies et de nos ressources non renouvelables. Le tungstène qu’on veut
extraire du Salau en est un triste exemple. Il est temps de changer de cap.
Malheureusement, ce ne sont que nos enfants qui en seront témoin, pas nous… et
c’est ce qui explique notre difficulté à nous réveiller et nous décider.
Si je suis
élu, mon engagement sera total pour m’opposer à ce projet de réouverture.
Enfin, quant
au problème de la pollution de l’actuel site des anciennes mines du Salau, il
est évident que c’est à l’Etat d’en prendre la charge et la responsabilité, et
qu’un vrai diagnostic, non biaisé par des intérêts spéculatifs, doit être fait
dans ce cadre.
Jean-François
Astier
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