En ces temps sombres dans l’histoire de l’Humanité, qui
marquent les consciences comme au temps de la Peste, il m’est apparu important
de préciser quelques petites choses au sujet des virus. Éclairer l’actualité
avec un autre mot que cette « PANDÉMIE », qui sonne comme un coup de
tonnerre dans nos têtes à tous, voilà le but de ce texte ci-dessous. J’espère
qu’il vous apportera des informations différentes de celles que nous rabâche
notre système médiatique officiel… Bonne lecture !
Si nous avons bien une particularité, en tant qu’êtres
vivants, c’est bien de devoir communiquer avec nos semblables. Ne serait ce que
pour la garantie de la reproduction de l’espèce ! Si je ne rencontre pas,
tôt ou tard, de partenaire, alors ce n’est pas moi, en tant qu’individu, qui
participerai à la survie de l’espèce…
Le principe de la rencontre et de l’échange est tellement
habituel et tellement « dans nos gènes » qu’on n’imagine même pas ce
que pourrait être une vie où chaque individu serait totalement isolé des
autres, même sans téléphone, sans moyen quelconque de communiquer à distance.
Bigre. Quelle vie ce serait ! Se rencontrer, échanger est donc une
nécessité. Une nécessité vitale. Pour nous humains, nous avons même développé
un système sensoriel complexe en vue d’échanger efficacement avec nos
semblables : nous sommes d’abord équipés de nos cinq sens, et avons
élaboré au fil de notre évolution un langage qui nous permet justement ces
échanges fondamentaux…
Mais il y a quelques milliards d’années au tout début des
origines de la vie sur Terre, les cinq sens n’existaient pas pour les premiers
êtres vivants apparus… Et pourtant, et d’une façon extraordinairement
simplissime, la vie, dès les origines, a conçu un système génial pour que tous
les êtres vivants échangent entre eux. Pour le meilleur comme pour le pire. Et
ce système, ça s’appelle LE VIRUS !
Avant même d’aller plus loin dans mon exposé, faisons un
aparté. Imaginez que vous êtes dans un monde tel qu’il était il n’y a pas si
longtemps encore, il y a environ 100 ans : pas de téléphone, encore moins
d’Internet pour communiquer. Le seul moyen d’envoyer un message à une personne
un peu éloignée, c’est de lui écrire une lettre. Regardons comment se passe le
processus précisément :
Je commence par écrire sur un papier et à l’aide d’un crayon
un texte à l’intention de mon correspondant. Une fois ce message fini, quelles
sont les étapes pour le lui faire parvenir ? J’en vois 8 :
1-
Je protège mon texte pour qu’il ne se dégrade
pas pendant le temps de transport : je l’emballe donc dans une enveloppe.
2-
Je fournis à cette enveloppe une énergie nécessaire
pour qu’elle se déplace depuis mon « chez moi » jusqu’à mon
correspondant. Pour cela j’achète et je colle un timbre-poste.
3-
Je confie à la poste mon petit trésor en
indiquant précautionneusement comment trouver et reconnaitre le destinataire.
4-
La poste prend en charge sa mission de transport
et remet à mon correspondant, dans un temps que je souhaite le plus court
possible, ledit courrier.
5-
A sa réception, mon correspondant identifie que
ce message est bien pour lui et décide de prendre connaissance de ce message. Il
décide alors d’ouvrir l’enveloppe.
6-
Il sort de son emballage le message et le lit.
7-
En parallèle, il jette l’emballage au panier.
8-
Enfin, il interprète ce message et agit en
conséquence : ce message peut en effet être stocké ou dupliqué pour une
autre personne. Il peut aussi entrainer une action spécifique face à un ordre
d’exécution ou une réaction si le message présente une menace ou un danger.
Ce que nous faisons lorsqu’un virus, soi-disant nous
« attaque », n’est ni plus ni moins la même chose. Voilà pourquoi à
mes yeux le débat sur le caractère vivant ou pas du virus s’éternise : le
message que j’ai envoyé à un proche, d’autant plus si ce dernier en fait des
photocopies pour l’envoyer à ses autres collègues, est-il vivant ou non ?
Pour moi, le virus est issu du vivant mais n’est pas vivant, dans le
sens ou ce n’est pas un être vivant indépendant, même aussi petit qu’une
bactérie. Il s’agit simplement d’une unité matérielle qui sera différente selon
qu’elle est dans son enveloppe extérieure ou à l’intérieur d’une cellule. Dans
le premier cas, elle est en cours de déplacement entre deux êtres
vivants : on dit alors que le virus prend une forme extracellulaire. Dans
le second cas, elle est simplement présente dans une cellule vivante, qu’on
nomme cellule hôte. Le virus peut alors être juste stocké (forme dormante), se
dupliquer (on dit dans le langage savant « répliquer »).
Plus prosaïquement, prenons un exemple bien concret :
une personne développe une maladie qui s’appelle la varicelle. Elle
« décide » (de façon évidemment non consciente – cette notion de
décision est complexe et peut être que le mot lui-même est mal choisi…),
d’envoyer l’information « maladie varicelle » à d’autres congénères.
Le virus de la varicelle se réplique alors. Il se déplace de cet individu
émetteur du message à ses proches. Imaginons que 5 personnes reçoivent ce
message, ce virus ou pour reprendre notre image ci-dessus, ce courrier arrivant
de « la poste du vivant » :
-
La première personne est un enfant de 7-8 ans
qui, en lisant ce message, se dira : ah ben ça tombe bien, moi qui ne savais
pas comment exprimer mon déséquilibre de stress et de fatigue, notamment parce
que je ne savais pas idéalement adapter ma logique de croissance corporelle
avec celle de mon système immunitaire cellulaire, je sais maintenant… Il va
falloir que je mette de l’énergie à intégrer ça partout, quitte à passer par
une période de fatigue spécifique. Mais tant mieux, car ce sera un
investissement santé intéressant définitif qui me servira dans mon
développement futur. Je vais en profiter pour passer ce message vraiment
important à tous mes autres contacts dans le coin…
- La
seconde personne, toujours un enfant de 7-8 ans, se dira en lisant le
message : ah mais oui, j’avais déjà vu ça quand j’avais juste un an,
mais à l’époque, je n’avais pas bien intégré le message. Aujourd’hui, je
comprends mieux, Mais, ce n’est pas pour autant que je vais diffuser ce message
autour de moi. Je pense que ce n’est pas nécessaire, j’ai compris… Prenons
juste le temps d’intégrer ça. On observera extérieurement une petite phase
de dépense d’énergie bien courte qui n’ira pas plus loin.
-
La troisième personne en lisant ce message se
dira : mince alors, je n’avais pas eu connaissance de cette info pour
mieux m’adapter face à la fatigue et mieux m’adapter si un stress violent se
produit. mais maintenant, pour l’intégrer, je vais y consacrer une bonne
d’énergie. Et je vais diffuser cette info importante autour de moi !
- La
quatrième personne dira : mais j’ai déjà lu ça il y a quelques
temps, et d’ailleurs, ça m’avait bien fait rire à l’époque, et j’avais trouvé
ce message peu intéressant. J’avais « décidé » de ne pas le relayer.
- La
cinquième personne au contraire pourrait réagir inversement ainsi : mince
alors, moi qui croyais avoir bien intégré cette notion de lien entre fatigue et
capacité immunitaire. Bon, puisque c’est comme ça, je vais essayer de mieux
réintégrer le message. Et passer l’info aux autres. Cette tentative va se manifester par ce qu’on appelle
un zona.
Poser qu’un virus pourrait simplement être un messager n’est
pas dans l’air du temps. Pourquoi ?
Le regard que nous portons sur le monde, et notamment sur le
monde vivant, est biaisé par notre Histoire. Nous, humains, avons été baigné
durant des siècles dans un monde qu’on nous décrivait créé et piloté par des
dieux, des esprits ou plus globalement des forces extérieures invisibles. Avec
une démarche de rationalité, la science contemporaine a balayé il y a peu
toutes ces croyances en nous focalisant sur l’observable, le calculable et le
mesurable.
Dans le domaine de la santé, ce bulldozer de rationalité a
biaisé notre propre perception de nous-mêmes… Notre corps n’est qu’un ensemble
d’organes. Notre santé se comprend en l’absence de maladie… Et la lutte contre
la mort passe par le schéma simpliste que nous devons nous protéger de tous les
éléments agresseurs : les microbes, les bactéries, et tous les agents
infectieux d’une façon plus générale. Cette analyse est fantastiquement
renforcée par un constat sans appel : l’asepsie a sauvé des vies. A commencer
par les conditions de naissance. Pour la maman parturiente, pour sa
descendance.
On en est arrivé aujourd’hui à un tel point d’exigence de
rationalité que seules les personnes qui sont autorisées à s’exprimer sur ce
sujet doivent être des experts, eux-mêmes validés par des pairs, et ainsi de
suite…
Le summum de l’aberration va être bientôt atteint : le
monde vivant aura bientôt comme seule approche d’étude la médecine. Vous
n’êtes pas médecin chercheur, alors vous n’êtes pas habilité à vous
prononcer dans le domaine de la santé… ! On a hissé sur un piédestal
la médecine conventionnelles occidentale au détriment des autres disciplines
scientifiques qui travaillent sur le vivant. Depuis quelques mois, c’est encore
plus vrai face à cette pandémie…
Vous trouvez que j’exagère ? Pourtant simplement sur le
sujet qui nous intéresse ici et qui est le virus, la simple phrase qui suit devrait
vous faire réagir : « Un virus est un agent infectieux nécessitant
un hôte, souvent une cellule, dont il utilise le métabolisme et les
constituants pour se répliquer […]. La science des virus est la virologie, et
ses experts sont des virologues ou virologistes. Cette phrase n’est ni plus
ni moins le début de la page consacrée aux virus que vous pouvez lire sur Wikipédia…
Quid de l’hypothèse qu’un virus pourrait être autre chose
qu’un agent infectieux ?
Pourtant, voici quelques éléments pour nous faire
réfléchir (toujours grâce à Wikipédia) :
- Pour
les humains, sur les environ 5 000 espèces de virus décrites, seules 129 sont
pathogènes.
- On
sait depuis seulement une vingtaine d’années que l'océan est un gigantesque
réservoir de virus. Dans l'eau de mer, la concentration en particules virales
est de 106 à 108 particules par millilitre. En surface et
près des rivages, les concentrations en virus habituellement rencontrées sont
de l'ordre de 107 virus par millilitre (soit dix mille virus par
millimètre cube (un millième de millilitre)). Des concentrations plus élevées
(108 à 109 / cm3) se rencontrent dans les sédiments
marins proches de la surface. Ces virus jouent dans l'océan un rôle majeur dans
le contrôle des blooms planctoniques, (quotidiennement environ 20 % des
organismes constituant la biomasse microbienne océanique totale est tuée par
des virus). – j’aime bien ici, dans cette phrase, le sous-entendu donné par
« contrôle » et « tuée ». On pourrait réécrire cette phrase
ainsi : "ces virus jouent dans l’océan un rôle majeur dans la
dynamique des blooms planctoniques (quotidiennement environ 20 % des organismes
constituant la biomasse microbienne océanique meurent sous l’influence / au
contact de virus").
- En
2007 on a estimé qu'il pourrait y avoir environ 1030 virus dans
l'océan. Étirés et mis bout à bout, ils formeraient une ligne s'étendant
au-delà des 60 galaxies les plus proches.
- Les
virus jouent un rôle important de vecteur naturel dans les transferts de gènes
dits horizontaux (par opposition aux transferts dits verticaux de parent à
descendant) entre différents individus et même différentes espèces, permettant
un accroissement de diversité génétique, et la dissémination d'innovations
génétiques au-delà de la descendance d'individu porteur d'une mutation
génétique donnée. En particulier la transduction et l'endogénéisation sont
typiquement des évolutions génétiques qui ne peuvent s'effectuer qu'à l'aide
des virus.
Plus précisément, le phénomène de transduction a été observé
et décrit précisément dès 1951 par Joshua et Esther Lederberg, deux
microbiologistes Américains. Il y a cela 69 ans ! La transduction, du
latin « transducere – mener à travers », est un mécanisme de
transfert d’information génétique d’une bactérie à une autre utilisant pour
cela un virus transporteur de gène. Ce mécanisme ne vous rappellerait-il pas,
de façon imagée, l’histoire d’une personne qui envoie à une autre personne un
message écrit par voie postale ?
Notre vision du monde est fausse et biaisée. Biaisée par
l’image que l’on se fait d’un monde dual, en présences d’éléments vivants qui
sont en conflits entre eux en permanence, et que le plus fort finira par manger
le plus faible.
On admettra bientôt que la coopération et l’échange
d’informations dans un but qualitatif, adaptatif et donc évolutif est tout
aussi important que l’activation des logiques antigènes – anticorps dans un but
de défense.
Quand on découvre que le va et vient interactif « virus
– bactéries » au sein du microbiote marin entraine un tel brassage
informatif au profit de la santé de ce plancton, et donc ensuite de toute la
chaine alimentaire marine, on ne peut que rester songeur devant les mécanismes
géniaux qui doivent se produire entre notre microbiote intestinal, notre virome[1] et notre
système immunitaire.
Depuis quelques années, les sciences du vivant tentent de
sortir de leur moule réductionniste. En médecine, la
psycho-neuro-endocrino-immunologie en est le meilleur exemple à mes yeux. Elle
ne fait que tendre vers ce que les premiers hygiénistes modernes ont annoncé
depuis longtemps : notre santé passe par notre intestin. Rappelons-nous
qu’Hippocrate nous disait déjà il y a deux mille ans « que ton aliment
soit ton premier remède » !
A cette époque, la poste n’existait pas. Pour faire passer
un message à son lointain correspondant, c’était toute une histoire ! Gageons
qu’aujourd’hui nous saurons apprécier les moyens modernes de communication qui
nous sont offerts pour échanger de l’information. A condition qu’elle ne soit
pas noyée dans une cacophonie… euh pardon, une médiacaconie ou une
webophonie faut-il dire ?
[1]
Le virome est la composante virale d'un microbiome. Ainsi le virome humain (en)
est l'ensemble des communautés virales du microbiote de l'organisme humain. La
recherche actuelle estime que dans le corps humain il y a 100 fois plus de
virus (1015) que de cellules humaines (1013)
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