L’heure n’est pas à se demander quand auront lieu les
prochaines vacances ni quelle sera la météo dans huit jours. Ni d’ailleurs de
quoi seront faites nos retraites. Voilà encore une bataille bien nombriliste
pour les petits humains que nous sommes. Non, nous ne pouvons plus nous tromper
de combat. Nos vrais problèmes sont ceux qui demain vont toucher la planète
toute entière. Quelles seront les conséquences environnementales du déséquilibre
géo-planétaire actuel ?
J’ai l’impression comme beaucoup de mes collègues de prêcher
dans le désert. Il y a des choses certainement difficiles à faire si l’on veut
sauver la planète, mais il y a aussi des gestes simples à adopter. L’état de
notre écosystème est gravissime. Après avoir tapé sur les ressources fossiles
de la planète, sur ses ressources nutritionnelles de surface, voilà maintenant
que nous pillons aussi la
mer. Dans un livre impressionnant, « La mer engloutie », Taras Grescoe raconte le pillage organisé
des mers. Nous savons que la nature s’épuise. Que l’on exploite les océans de
façon outrancière n’est pas tout à fait nouveau mais cette fois nous touchons
le fond. Et quand je vois dans mon entourage des amis se disant concernés par
les problèmes d’environnement être incapables de boycotter les produits de la
mer ou des plats à base de viande, je ne peux m’empêcher de les interpeller :
que voulez-vous ?
La solution pour demain, c’est de revenir au végétal. Il
faut que ce message passe auprès du plus grand nombre : l’utilisation des
plantes de façon systématique est incontournable. D’une part pour entretenir
notre biodiversité alimentaire et la biodiversité sur la planète. D ’autre part
pour préserver la propension de notre terre nourricière à nous apporter de quoi
vivre dans un environnement viable ! Ce combat là, ce n’est pas dans
cent ans que nous devrons le mener, c’est maintenant ! Cela appelle
inévitablement des changements de comportements chez tout un chacun. On peut
tout à fait systématiser le végétal dans notre assiette. Comme on a tous la
possibilité d’utiliser des ressources thérapeutiques simples : les plantes
médicinales. C’est aujourd’hui qu’il faut le faire plutôt que de faire appel à
une armada de médicaments polluants une fois que l’on est tombé malade… L’humanité
vit l’histoire de « La grenouille
qui ne savait pas qu’elle était cuite…», en référence au bel ouvrage
d’Olivier Clerc paru il y a deux ans. Si nous ne faisons rien, tous et tout de
suite, au quotidien, si nous ne modifions pas nos comportements, nous allons
bientôt nous rendre compte que nous sommes cuits. Et nous serons vraiment
cuits ! Nous n’aurons plus la possibilité de faire d’autre choix que de
nous dire : « On va crever » ! Devenons verdoyants mais ne
restons pas légumes… Alors qu’attendez-vous pour changer (vite) ?
La nature est bien foutue !
Jean-François Astier
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