lundi 2 juillet 2012

Plantes&Santé n°114 - Juin 2011

Semence sans conscience n’est que ruine de l’espèce
Le don du sang, tout le monde en a entendu parler. C’est aujourd’hui dans notre société un acte que chaque citoyen peut faire pour sauver son prochain. Si l’on compare le sang qui circule dans nos veines avec la sève qui circule dans les plantes, force est de constater que le végétal a lui choisi une autre voie dans le principe du bénévolat… Car pour sauver un autre congénère qui pourrait être brusquement en mauvaise posture, point de don de sève, sauf exception.
Le végétal, à l’instar de la fourmi de Jean de la Fontaine, ne serait il pas prêteur ? Que nenni ! La vie est un phénomène qui jouit (et le terme n’est pas trop fort, vous allez voir pourquoi…) du principe du don. Pas du don de sève ou de sang, mais de la semence mâle. Le pollen est chez le végétal ce que le sperme est chez nous. La nature dispose de cette matière qui se donne à volonté. Et derrière cet apparent gaspillage, le but de la vie est de pérenniser l’espèce au détriment de l’individu pour lui-même. Ou en d’autres termes comme l’ont bien exposé, dans leur très beau livre « Le programme de longue vie », Thierry Souccar et Jean Paul Curtay, tout génome a pour but de se reproduire, et l’individu est regardé comme un simple support momentané.
Est-ce le fruit du hasard ? Pendant que je rédigeais le dossier « plantes masculines » de ce mois-ci, j’ai rencontré un médecin biologiste spécialiste de la conservation du sperme. De notre échange fortuit, j’ai appris à mon grand étonnement que bien peu d’hommes sont donneurs de sperme pour aider un couple à la procréation. Bien sûr, quelques critères sont exigés, mais cependant suffisamment limités pour ne pas décourager le premier venu.
Si trop peu d’hommes sont donneurs, cela s’accompagne hélas aussi d’une baisse de la fertilité masculine en général. Une réalité inquiétante dont trop peu de politiques parlent. Et pour cause, aucune solution officielle ne semble émerger… Il en est pourtant une qui nous vient tant des savoirs traditionnels chinois que du tantrisme ou de la naturopathie : l’énergie que l’on transmet dans la semence mâle est à l’image de la santé du porteur. Pas de cette santé dont nous clame les médias de chez nous, celle qui vise à la suppression des maladies, ou à la disparition des symptômes, mais celle prise au sens de la définition de l’OMS « un état de complet bien-être physique, mental et social ». Or, aujourd’hui, bien des hommes ont une profonde démarche de santé globale à commencer par une alimentation vivante et équilibrée, bien des hommes pratiquent des attitudes tantriques, ou ces fameux exercices taoïstes.
Enfin, nombre d’entre eux, dans leur volonté de procréer mieux font appel aux ressources végétales. C’est dans les plantes adaptogènes, notamment la maca et la rhodiola, que le choix se focalise. Il est dommage que ces hommes n’aient pas l’info qu’un grand service à rendre à notre espèce serait qu’ils deviennent donneurs du meilleur pour leur espèce. Et que l’on réponde ainsi mieux  à la question qui concerne notre survie : la nature humaine est elle foutue ou au contraire bien foutue ?
Jean-François Astier

« Toutes les fleurs de l’avenir sont dans les semences d’aujourd’hui ». Proverbe chinois.

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