C’est à la suite du suicide de son fils de 17 ans, en 2007, que Daniel Voidey avait provoqué un événement médiatique en montrant l’AFSSAPS du doigt et en dénonçant la dangerosité de la molécule d’isotrétinoïne. Il avait du même coup créé l’Association des victimes du Roaccutane et génériques (AVRG). L’isotrétinoïne est considérée comme la molécule la plus efficace pour le traitement de l’acné sévère mais avec une liste de 156 effets secondaires ! Le Vidal cite des effets «très fréquents» comme par exemple des troubles oculaires, d’autres «fréquents» comme l’augmentation du cholestérol. Mais pour les troubles psychiatriques, ils ne sont que «rares» ou «très rares»! Cela n’a pas empêché le suicide entre 1982 et 2000 de 37 personnes et 394 cas de dépressions graves, idées suicidaires ou tentative de suicide dont 110 hospitalisations. Plutôt que de réfléchir aux causes possibles de l’acné et de revenir à une logique saine qui pourrait aider le patient sans ces risques incroyables, l’AFSSAPS a trouvé une autre solution en demandant à ce qu’un test de détection des troubles dépressifs soit effectué avant prescription.
Quel
parapluie ! C’est qu’en médecine conventionnelle, enlever l’acné rebelle se réduit
à supprimer l’activité des glandes sébacées par cette molécule. Propioni -bacterium acnes, la bactérie qui serait
responsable des boutons et comédons, ne peut ainsi plus se développer. Et le
tour est joué.
C’est mal
connaître le corps humain ! Les glandes sébacées peuvent être des émonctoires
secondaires quand le foie fait défaut. Les naturopathes sont à l’unisson pour
considérer l’acné comme la conséquence d’une surcharge émonctorielle. Et les
glandes sébacées de faire du sébum par souci de dépuration à la place du foie…
Notre société
prend nos ados pour des veaux à les gaver de lait, de yaourts, de fromages et
de plats préparés saturés de laitages… Puis pour des vaches à lait, quand ces
derniers obéissent ainsi à la consigne : pour enlever l’acné il faut continuer à
consommer. Or si le médecin ne peut aucunement éduquer son patient sur le plan
alimentaire, il peut encore moins prêter attention aux conséquences
psychologiques de l’isotrétinoïne en quelques minutes de consultation. Sa
formation est basée sur le diagnostic et l’intervention sur des pathologies
lésionnelles, où il excelle d’ailleurs, avec tous les progrès qui ont été faits
en la matière. C’est là qu’il faut reconnaître qu’il y a un os dans notre
système de santé : le naturopathe n’est pas formé au diagnostic ni au
traitement des pathologies par des médicaments. Son rôle est de stimuler par des
moyens naturels la capacité d’autoguérison de chacun, notamment en activant les
émonctoires. Alors, dans ce cas, pourquoi ne pas reconnaître chacun ses propres
limites afin que le patient en tire tous les avantages ? À qui profite… le drame
? J’allais dire « le crime ».
Jean-François Astier
"Si vous voulez être un bon médecin, cherchez la cause et traitez-la. Si vous voulez être un meilleur médecin chercher la cause de la cause et traitez-la. Si vous voulez être un authentique thérapeute, cherchez la cause de la cause de la cause et traitez-la." Hippocrate.
Plantes&Santé n°121 - Février 2012
Plantes&Santé n°121 - Février 2012
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