J’ai toujours estimé Sylvie Simon pour son travail
journalistique et ses ouvrages documentés sur la santé naturelle. Récemment,
cette dame a abordé le sujet de la nouvelle règlementation européenne sur les
compléments alimentaires. Madame Simon ne s’est apparemment pas entouré des
bonnes personnes pour comprendre l’enjeu de ce changement législatif ! C’est
dans un article publié sur son site Internet et dans le magazine Biocontact (n°227)
qu’elle s’exprime. L’histoire s’arrêterait là si Mme Simon n’avait proféré des propos
calomnieux qui attaquent directement Natura Mundi, l’entreprise que je dirige.
Je me dois de réagir, ne serait-ce que par délégation de la part de mon équipe
qui travaille avec moi, milite avec moi, et qui se sent, à travers ses propos, indéniablement
attaquée et blessée. Si la lecture de ses sottises vous tente, vous les trouverez
sur son site :
J’ai donc fait valoir mon droit de réponse dans le magazine
Biocontact d’octobre (n°228). Merci à Mr Camo, directeur de cette belle revue,
pour son ouverture d’esprit et sa transparence. Voici donc ci-dessous ce droit
de réponse. Vous trouverez aussi la réponse d’Augustin de Livois (président de
l’IPSN) dont l’action a elle aussi été critiquée par cette dame.
Confondrait-elle Sylvie Simon et Saint Simon ?
Droit de réponse à Sylvie
Simon.
En réponse à vos accusations
du mois dernier, les 16 personnes qui travaillent à Natura Mundi et moi-même, protestons
de la façon la plus énergique contre vos insinuations qui relèvent de la
calomnie. Dans votre article qui commence par « la vérité sur […] les
compléments alimentaires… » je vous trouve bien prétentieuse de parler de vérité !
Car renseignements pris auprès de Thierry Thévenin, vous avez su tourner, à la
faveur d’une interprétation abusive, des propos qu’il vous a tenus par
téléphone mais qui ne se voulaient aucunement calomnieux.
Est-il besoin de vous
rappeler que mon engagement est total dans la santé naturelle ? Naturopathe
de formation, je répète depuis 30 ans à tous mes clients qu’une bonne alimentation
est la première source de santé. Et si Natura Mundi s’attache à perpétuer le
savoir faire des herboristes d’hier, elle est aux antipodes des « agissements
de Danone […], de Coca-Cola […] ou d’un laboratoire comme Servier » auxquels
vous la comparez ! Pour rappel, mon entreprise a été la première en France
à fabriquer des colis 100% écologiques. Les lecteurs de Biocontact ne nous
connaissent pas forcément car nous distribuons nos produits bios, non via les
magasins diététiques, mais par le biais de la vente à distance. Nos clients
nous sont fidèles, au-delà de la qualité de nos produits justement pour notre Charte
éthique. Pour en savoir plus, je vous invite à visionner le film qui montre
notre engagement sur le site : www.naturamundi.com/lefilm.
« Rhodiola, efficace dès le premier
jour », phrase que vous reprenez à mon encontre vient simplement de témoignages de nos clients.
Alors en quoi ceci est-il manipulateur ? Plutôt que de me faire passer
pour un bio pirate (j’en suis à l’opposé), il serait plus utile de dialoguer,
comme Augustin de Livois de l’IPSN vous le propose aussi. Il n’est pas utile de
mettre de l’huile sur le feu. Pour comprendre l’enjeu des règlementations
européennes tellement complexes qui gravitent autour de l’herboristerie, vous
ne vous êtes manifestement pas entourée des bonnes personnes. Aujourd’hui,
« diviser pour mieux régner » est de mise et vous êtes apparemment
tombée dans le panneau.
Jean-François Astier
Présentation JFA :
Gérant de Natura Mundi et de
l’Institut Français des plantes adaptogènes (IFPA), naturopathe, conférencier,
rédacteur à Plantes et Santé, auteur du livre « rhodiola, les secrets du
meilleur anti-stress enfin dévoilés ».
Droit de réponse d'Augustin De Livois :
Danger sur les produits naturels !
Comme le rappelle Sylvie Simon
dans un article récent : « Il est certain que l’Europe fait
peser une menace lourde sur la liberté des ventes de complément
alimentaires ».
Ce danger est
venu d’un règlement européen[1], adopté
en 2006 par lequel la Commission européenne a introduit une procédure pour
contrôler les allégations thérapeutiques.
S’il est bon
d’encadrer cette pratique pour limiter les abus, notamment de l’agro-industrie,
son application ultra restrictive met en danger toute la biodiversité du
secteur. Car sur les 4637 dossiers d’allégations déposés auprès des instances
européennes, seuls 222 ont été autorisés et encore après 4 ans d’attente !
Et évidemment
ce sont les petits fabricants de compléments alimentaires ou les fabricants
spécialisés qui risquent d’en payer les pots cassés. Car, d’un côté, le
consommateur attend d’eux qu’ils proposent des produits sains, utiles et innovants.
Cela permet d’avoir une alternative possible au « tout médicament »
notamment dans l’accompagnement de certaines maladies ou dans la prévention. Mais
d’un autre côté le législateur européen leur interdit de donner la moindre
explication sur leurs produits !
Mais qui
connaît les qualités essentielles du collagène marin ou de la lysine ? Qui,
donc, en achèterait sans savoir que le premier permet de renforcer les
articulations et le deuxième est bon pour les os? Le seul résultat de cette
législation est de fragiliser encore les petits acteurs voire de les faire
disparaître à plus ou moins long terme et de tuer toute forme de choix pour le
patient.
L’IPSN répond aux Institutions
européenne !
Face à cette
attaque en règle contre les produits naturels, l’Institut pour la Protection de
la Santé Naturelle, a décidé de ne pas se laisser faire.
En juin
dernier nous avons lancé une pétition contre le règlement 1924/2006/CE qui a
réunit plus de 253 000 signatures
en France et en Belgique. Et nous venons d’étendre notre action à l’Espagne et
la Pologne.
D’ores et déjà
nous avons contacté l’ensemble des députés européens qui se sont penchés sur ce
sujet. Le but est de les inciter à convaincre la Commission européenne de revoir
les textes et les procédures de l’UE qui menacent la survie des produits
naturels.
Car si je
défends la même vision de la médecine que Sylvie Simon, je ne crois pas en
revanche, que la Commission « se
rendra vite compte » que son texte est inadapté sauf si on le lui dit. Les
enjeux financiers et politiques sont bien trop colossaux pour que ce dispositif
soit remis en cause de manière naturelle.
Nous devons
montrer que nous existons ! Nous devons nous battre et défendre nos
droits !
C’est la
raison d’être de notre pétition et de mon engagement au sein de l’Institut pour
la Protection de la
Santé Naturelle.
Notre
association se bat en effet pour défendre notre liberté de soigner autrement au
travers trois grands axes : les campagnes citoyennes, l’information
accessible au plus grand nombre (conférences et formations) et la défense des
médecins et thérapeutes.
Mobilisons nous !
C’est aussi
pourquoi, si je salue le fait qu’il y ait des débats entre nous – c’est la
démocratie ! – je milite absolument pour que nous trouvions une unité
forte entre tous ceux qui portent et défendent les médecines naturelles.
L’avenir de
notre médecine nous appartient. Mais pour cela nous devons peser dans le débat public.
Fédérons nos forces, nos énergies, même nos colères !
Construisons
un vaste réseau organisé, compétent, réactif et solidaire et nous serons
entendus.
C’est en tout
cas la ligne de l’IPSN et nous continuerons à la suivre car il en va de
nos vies et de celle de nos enfants !
Et de fait,
dans les mois qui viennent notre lutte s’étendra à d’autres fronts. Nous
continuerons à défendre les herboristes menacés par les législations
européennes et nationales et nous accompagnerons les acupuncteurs dans leur
combat pour la reconnaissance de leur profession et de leurs compétences.
Rejoignez-nous !
Augustin de
Livois
Président de
l’IPSN
[1] Le Règlement 1924/2006/CE
à ne pas confondre avec la Directive 2004/24/CE qui traitait des médicaments
traditionnels à base de plantes.
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