mercredi 31 octobre 2012

Droit de réponse

J’ai toujours estimé Sylvie Simon pour son travail journalistique et ses ouvrages documentés sur la santé naturelle. Récemment, cette dame a abordé le sujet de la nouvelle règlementation européenne sur les compléments alimentaires. Madame Simon ne s’est apparemment pas entouré des bonnes personnes pour comprendre l’enjeu de ce changement législatif ! C’est dans un article publié sur son site Internet et dans le magazine Biocontact (n°227) qu’elle s’exprime. L’histoire s’arrêterait là si Mme Simon n’avait proféré des propos calomnieux qui attaquent directement Natura Mundi, l’entreprise que je dirige. Je me dois de réagir, ne serait-ce que par délégation de la part de mon équipe qui travaille avec moi, milite avec moi, et qui se sent, à travers ses propos, indéniablement attaquée et blessée. Si la lecture de ses sottises vous tente, vous les trouverez sur son site :
J’ai donc fait valoir mon droit de réponse dans le magazine Biocontact d’octobre (n°228). Merci à Mr Camo, directeur de cette belle revue, pour son ouverture d’esprit et sa transparence. Voici donc ci-dessous ce droit de réponse. Vous trouverez aussi la réponse d’Augustin de Livois (président de l’IPSN) dont l’action a elle aussi été critiquée par cette dame. Confondrait-elle Sylvie Simon et Saint Simon ?
Droit de réponse à Sylvie Simon.
En réponse à vos accusations du mois dernier, les 16 personnes qui travaillent à Natura Mundi et moi-même, protestons de la façon la plus énergique contre vos insinuations qui relèvent de la calomnie. Dans votre article qui commence par « la vérité sur […] les compléments alimentaires… » je vous trouve bien prétentieuse de parler de vérité ! Car renseignements pris auprès de Thierry Thévenin, vous avez su tourner, à la faveur d’une interprétation abusive, des propos qu’il vous a tenus par téléphone mais qui ne se voulaient aucunement calomnieux.
Est-il besoin de vous rappeler que mon engagement est total dans la santé naturelle ? Naturopathe de formation, je répète depuis 30 ans à tous mes clients qu’une bonne alimentation est la première source de santé. Et si Natura Mundi s’attache à perpétuer le savoir faire des herboristes d’hier, elle est aux antipodes des « agissements de Danone […], de Coca-Cola […] ou d’un laboratoire comme Servier » auxquels vous la comparez ! Pour rappel, mon entreprise a été la première en France à fabriquer des colis 100% écologiques. Les lecteurs de Biocontact ne nous connaissent pas forcément car nous distribuons nos produits bios, non via les magasins diététiques, mais par le biais de la vente à distance. Nos clients nous sont fidèles, au-delà de la qualité de nos produits justement pour notre Charte éthique. Pour en savoir plus, je vous invite à visionner le film qui montre notre engagement sur le site : www.naturamundi.com/lefilm.
 « Rhodiola, efficace dès le premier jour », phrase que vous reprenez à mon encontre vient  simplement de témoignages de nos clients. Alors en quoi ceci est-il manipulateur ? Plutôt que de me faire passer pour un bio pirate (j’en suis à l’opposé), il serait plus utile de dialoguer, comme Augustin de Livois de l’IPSN vous le propose aussi. Il n’est pas utile de mettre de l’huile sur le feu. Pour comprendre l’enjeu des règlementations européennes tellement complexes qui gravitent autour de l’herboristerie, vous ne vous êtes manifestement pas entourée des bonnes personnes. Aujourd’hui, « diviser pour mieux régner » est de mise et vous êtes apparemment tombée dans le panneau.
Jean-François Astier
Présentation JFA :
Gérant de Natura Mundi et de l’Institut Français des plantes adaptogènes (IFPA), naturopathe, conférencier, rédacteur à Plantes et Santé, auteur du livre « rhodiola, les secrets du meilleur anti-stress enfin dévoilés ».
 
 
 
Droit de réponse d'Augustin De Livois :
Danger sur les produits naturels !
Comme le rappelle Sylvie Simon dans un article récent : « Il est certain que l’Europe fait peser une menace lourde sur la liberté des ventes de complément alimentaires ».
Ce danger est venu d’un règlement européen[1], adopté en 2006 par lequel la Commission européenne a introduit une procédure pour contrôler les allégations thérapeutiques.
S’il est bon d’encadrer cette pratique pour limiter les abus, notamment de l’agro-industrie, son application ultra restrictive met en danger toute la biodiversité du secteur. Car sur les 4637 dossiers d’allégations déposés auprès des instances européennes, seuls 222 ont été autorisés et encore après 4 ans d’attente !
Et évidemment ce sont les petits fabricants de compléments alimentaires ou les fabricants spécialisés qui risquent d’en payer les pots cassés. Car, d’un côté, le consommateur attend d’eux qu’ils proposent des produits sains, utiles et innovants. Cela permet d’avoir une alternative possible au « tout médicament » notamment dans l’accompagnement de certaines maladies ou dans la prévention. Mais d’un autre côté le législateur européen leur interdit de donner la moindre explication sur leurs produits !
Mais qui connaît les qualités essentielles du collagène marin ou de la lysine ? Qui, donc, en achèterait sans savoir que le premier permet de renforcer les articulations et le deuxième est bon pour les os? Le seul résultat de cette législation est de fragiliser encore les petits acteurs voire de les faire disparaître à plus ou moins long terme et de tuer toute forme de choix pour le patient.
L’IPSN répond aux Institutions européenne !
Face à cette attaque en règle contre les produits naturels, l’Institut pour la Protection de la Santé Naturelle, a décidé de ne pas se laisser faire.
En juin dernier nous avons lancé une pétition contre le règlement 1924/2006/CE qui a réunit  plus de 253 000 signatures en France et en Belgique. Et nous venons d’étendre notre action à l’Espagne et la Pologne.
Il est encore possible de la signer sur notre site Internet : www.ipsn.eu
D’ores et déjà nous avons contacté l’ensemble des députés européens qui se sont penchés sur ce sujet. Le but est de les inciter à convaincre la Commission européenne de revoir les textes et les procédures de l’UE qui menacent la survie des produits naturels. 
Car si je défends la même vision de la médecine que Sylvie Simon, je ne crois pas en revanche,  que la Commission « se rendra vite compte » que son texte est inadapté sauf si on le lui dit. Les enjeux financiers et politiques sont bien trop colossaux pour que ce dispositif soit remis en cause de manière naturelle.
Nous devons montrer que nous existons ! Nous devons nous battre et défendre nos droits !
C’est la raison d’être de notre pétition et de mon engagement au sein de l’Institut pour la Protection de la Santé Naturelle.
Notre association se bat en effet pour défendre notre liberté de soigner autrement au travers trois grands axes : les campagnes citoyennes, l’information accessible au plus grand nombre (conférences et formations) et la défense des médecins et thérapeutes.
Mobilisons nous !
C’est aussi pourquoi, si je salue le fait qu’il y ait des débats entre nous – c’est la démocratie ! – je milite absolument pour que nous trouvions une unité forte entre tous ceux qui portent et défendent les médecines naturelles.
L’avenir de notre médecine nous appartient. Mais pour cela nous devons peser dans le débat public. Fédérons nos forces, nos énergies, même nos colères !
Construisons un vaste réseau organisé, compétent, réactif et solidaire et nous serons entendus.
C’est en tout cas la ligne de l’IPSN et nous continuerons à la suivre car il en va de nos vies et de celle de nos enfants !
Et de fait, dans les mois qui viennent notre lutte s’étendra à d’autres fronts. Nous continuerons à défendre les herboristes menacés par les législations européennes et nationales et nous accompagnerons les acupuncteurs dans leur combat pour la reconnaissance de leur profession et de leurs compétences.
Rejoignez-nous !
 
Augustin de Livois
Président de l’IPSN

[1] Le Règlement 1924/2006/CE à ne pas confondre avec la Directive 2004/24/CE qui traitait des médicaments traditionnels à base de plantes.

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