Plus le
scientifique monte haut…
On croit souvent que les scientifiques ont réponse à
tout... Mais à propos de notre intestin, saviez-vous que nos chercheurs
ont pu recenser seulement 20 % des espèces bactériennes qui l’habitent ?
Consciente de ce problème, l’Europe a financé en
2008 le projet MetaHIT* pour mieux comprendre la relation entre flore
intestinale et santé de l’homme. Pas moins de 11.4 millions d’euros ont été investis
sur les 20 millions nécessaires.
Voici un des constats fait par une équipe de
chercheurs des Pays-Bas lors des études menées : par rapport à une
moyenne, une baisse de 40 % du nombre de gènes de bactéries intestinales fut remarquée
sur un groupe de personnes. On s’aperçu alors que cette carence permettait à d’autres
bactéries responsables d’inflammation de s’installer
facilement. Cela provoquerait un terrain inflammatoire chronique qui pourrait augmenter,
entre autre, le risque de développer un diabète de type 2.
Après d’autres recherches, nos scientifiques ont
émis l’hypothèse que les fructo-oligosaccharides à chaine courte, les fameux
F.O.S, en modifiant le métabolisme de la flore intestinale, pourraient s’avérer
utiles dans le traitement de ce même diabète… Quelle bonne nouvelle ! On
dit souvent que les chercheurs ne font que chercher, mais ils trouvent
parfois !
Mais pour découvrir cela, pourquoi nos braves ont-ils
fait des expériences sur des souris qu’ils ont rendues artificiellement obèses et
à qui ils ont instillé un type de microbiote humain ? Etait-ce la seule
méthode possible ? Nos chercheurs font vraiment n’importe quoi !
Conclure que les F.O.S peuvent prévenir le diabète
est-il réellement une avancée pour la science médicale ? Peut-être pour
les esprits cartésiens qui ont besoin d’être rassurés…. Mais n’avait-on pas
déjà des éléments de réponses ?
On sait traditionnellement que l’aunée est justement
riche en F.O.S car elle contient une forte proportion d’inuline. Inula helenium, comme on la nomme en latin,
a même donné son nom à cette fibre prébiotique découverte en 1804. C’est
dire ! Les herboristes du siècle dernier nous ont écrit que cette plante était
bonne pour le diabète. Alors pourquoi nos chercheurs n’en ont cure ? La
tradition ne fait donc pas partie de leur référentiel ? Avant de martyriser des
souris, ils auraient pu chercher à comprendre pourquoi l’aunée est si
intéressante dans les cas de diabète ! Si parfois les trouvailles des
chercheurs font faire de belles avancées, trop souvent, ils s’imposent des
œillères. Ils dépensent des sommes colossales inutilement au détriment d’une
lecture de la tradition, bien plus profitable à l’humanité…
Cela me rappelle cette maxime africaine :
« plus le singe monte haut et mieux on voit son derrière ».
Jean-François Astier
* MetaHIT : Metagenomics of the Human Intestinal Tract
« Plus le singe monte haut et mieux on voit son
derrière »
Proverbe africain
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