vendredi 12 septembre 2014

Alternatif Bien-être n°97 - Octobre 2014



Le vapotage a-t-il du bon ?


Même le scénariste du film « Retour vers le futur » ne l’avait pas imaginé ! La cigarette électronique est pourtant apparue sans qu’on s’y attende. Elle est même devenue un vrai phénomène de société. Alors forcément, il y a les « pour » et les « contre »… Toxique ? Pas toxique ? Est-elle utile au sevrage ou est-ce une nouvelle façon de rendre les jeunes accros ?

Principe de précaution

De prime abord, je suis très méfiant pour ce type d’innovation technologique. Comme le tabac en Occident, la e-cigarette n’a rien de traditionnelle. Et il est bon de rappeler que la nicotine est un poison neurotoxique. Elle constitue une défense moléculaire que la plante a développé pour ne pas être mangée par les animaux. C’est même un insecticide très efficace utilisé dans certains pays.
Finalement, tout le monde s’accorde pour dire que respirer un tel poison ne sera jamais une bonne chose. Craignant un nouveau phénomène d’addiction, l’OMS a d’ailleurs statué il y peu sur sa toxicité en interdisant la vente d’e-cigarette aux mineurs*.
Malgré cela, j’ai tout de même le sentiment qu’avec ce nouveau procédé, on améliore la condition du fumeur. Tout d’abord, il n’inhale plus les agents de saveurs contenus dans l’herbe à Nicot, qui provoque une addiction supplémentaire terrible. Pour respirer quoi d’autre ? Rien de mieux, c’est vrai. Les éthyles de glycol ou autres composants chimiques que contiennent les cocktails destinés à l’inhalation assistée n’ont rien de reluisant. Mais à ce que je sache, ils n’ont pas de propriétés addictives.


La cigarette électronique : progrès ou pas ?

Le vrai progrès existe si ce nouvel outil aide au sevrage de la cigarette. Est-ce le cas ? Je pense que oui. Les personnes qui viennent me voir pour arrêter de fumer et qui vapotent déjà, sont dans des prédispositions plus favorables que si elles fumaient encore. Ils ont pu réduire volontairement et progressivement leur taux de nicotine, ce qui est impossible à faire avec une vraie cigarette. Le second avantage, c’est que le vapotage induit un geste différent. On ne tient pas une e-clop du bout des doigts car elle est trop lourde. On modifie donc la gestuel qui est aussi une forme de dépendance.
Finalement, la e-cigarette est un outil de sevrage, comme le patch nicotinique en est un autre. L’intérêt supplémentaire est une moindre frustration du fumeur qui passe d’un doudou de filtre et de papier à un autre doudou… électronique, et en plus qui clignote ! Autre observation que j’ai pu faire, les gens ne sont pas spécialement stressés et ne prennent pas de poids, un problème qui est bien réel si l’on arrête par la simple volonté.


Un avantage, pas une panacée !

Si un chercheur (qui trouve) pouvait inventer une cigarette électronique qui insuffle un leurre naturel, sans nicotine, sans produit chimique, on pourrait alors parler d’une vraie révolution ! Mais en attendant, vapoter n’est pas un moyen idéal. Plus vite on supprime ces poisons (nicotine et produits chimiques), mieux ça vaudra pour la santé.
Des solutions naturelles existent pour arrêter de fumer. Le kudzu (Pueraria lobata) est une plante bien connue pour agir sur les dépendances tabagiques. Mais cette plante ne brise pas directement le phénomène de dépendance. Il faut d’abord passer par un effet de désaccoutumance, donc de diminution des sites récepteurs de la nicotine, situés au cœur de l’organisme. Comment faire ? En drainant et nettoyant… Plus facile à dire qu’à faire, et pourtant, dans la tisane Oxygène que je propose à Natura Mundi, j’ai réuni 9 plantes qui agissent en synergie (anis vert, chardon marie, plantain, aunée, réglisse, feuilles de myrtille, framboisier, sauge et aubépine). Certaines plantes favorisent l’élimination, d’autres soutiennent la fonction pulmonaire, et d’autres encore apaisent les nerfs. Cette action synergique intervient sur différents paramètres biologiques. Ceux impliqués dans le phénomène de dépendance. Boire une tisane de ce type permet de se désaccoutumer du tabac dans des conditions idéales pour l’organisme. Plus vite on draine ses toxines, plus vite on change de programme. Passer de la dépendance du tabac à la liberté demande de briser des chaines… par la force des plantes.


Jean-François Astier



* D’après l’Organisation Mondial de la Santé (OMS), « les éléments de preuves sont suffisants pour mettre en garde les enfants et les adolescents, les femmes enceintes et les femmes en âges de procréer contre l’utilisation d’inhalateurs électroniques de nicotine parce l’exposition du fœtus et de l’adolescent à la nicotine a des conséquences à long terme sur le développement du cerveau. »

2 commentaires:

  1. lors d'un co-voiturage, j'avais comme passager un étudiant qui a fait une étude sur les effets potentiels de la vapoteuse. l'une des choses qui est ressortie est que, parmi les ingrédients, il y aurait de la glycérine. Or, on n'a pas de recul sur l'impact de cette substance sur les poumons car elle ne serait pas évacuée par l'organisme... Il disait qu'en fait l'utilisation de la vapoteuse était OK à court terme pour permettre le sevrage tabagique, mais à long terme, cela peut poser des problèmes... à suivre de près.

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  2. Belle information! Personnellement, je apprécie vraiment votre article. Ce est un grand site Web. Je vais me assurer que je me arrête à nouveau !.
    e cigarette

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