Tactique de la
panique
Les communautés animales et végétales n’ont pas attendu
Internet pour communiquer ! Par exemple certains acacias d’Afrique sont
capables de rendre leurs feuilles toxiques s’ils se sentent menacés par
l’appétit des gazelles. Au point d’en tuer leurs prédateurs. Et ils sont même
capables de prévenir en un temps très court leurs congénères. Incroyable,
certes, mais dans quel but surtout ?
Synchronisme, gage de
réussite
Quand ces arbres africains développent ce système de défense,
ils sont en plein dans une démarche constructive qui fait évoluer leur milieu. En
écologie scientifique lorsqu’on étudie un écosystème, on constate qu’il mature
de manière harmonieuse, chaque espèce trouvant sa place ou non. En fait, des
relations se tissent, et c’est ce qui permet à tous les êtres vivants qui le
composent de se synchroniser les uns les autres. Tout cela pour le bien de la
communauté ou des communautés. C’est comme cela que la vie instaure l’équilibre.
Et si aucun évènement extérieur majeur ne vient perturber la balance, tout va
pour le mieux.
Aujourd’hui, c’est la
panique !
Ces lois qui régissent les communautés vivantes animales ou
végétales s’appliquent aussi aux communautés humaines. Elles aussi se sont
construites lentement depuis l’arrivée des premiers hominidés et de la création
des premières tribus. Et même si l’humanité a vu bien des chamboulements au
cours de son évolution, les règles qui tendent vers l’équilibre se sont
toujours vérifiées être vraies.
Mais les ressources se font rares et chacun veut un peu plus
de place que l’autre. Et pour certains, la technique favorite est de propager
un vent de panique qui se répand à la vitesse de nos connexions Internet. Dans
un secteur géographique prédéfini, ou dans le monde entier ! Ces vents
sont toujours soufflés pour des raisons politiques ou financières. Ce sont des valeurs
trop bien connues, qui dirigent bon an mal an notre monde moderne.
Et le bien-être
alors ?
Dans le domaine de la santé, les choses prennent le même
pli. Tout va tellement vite que nos repères en ce qui concerne notre bien-être
sont mis à mal. De quoi déséquilibrer la communauté ! On l’a vu
dernièrement, au sujet de l’herboristerie, il y a un micmac entre des personnes
qui construisent calmement un projet, à savoir un syndicat des herboristes et
puis des gens qui lancent des pétitions pour la reconnaissance du métier. Le
projet d’un syndicat est une étape nécessaire pour avancer vers la
reconnaissance d’un diplôme et donc de cette profession. Il s’inscrit dans une
logique de recherche d’équilibre si je puis dire. Alors qu’une pétition, qui
arrive comme un cheveu sur la soupe, est au final une telle action surprise qu’elle
en vient à court-circuiter des énergies montantes qui comptent pourtant
construire quelque chose de solide. C’est ce que j’appelle la tactique de la
panique ! Un peu à l’image des moutons de Panurge… Vous connaissez cette
histoire ? Dans le bateau de Panurge, tous les moutons ont sauté
par-dessus bord en voulant bêtement suivre le meneur…
A quand la
coopération ?
Cela devrait être le leitmotiv aujourd’hui : coopérer
pour le bien de tous ! La tactique de la panique ne fait que déséquilibrer tout
le monde au final, et ne sert à personne dans le long terme. Elle génère de
l’insécurité, du stress pour chacun et au final de l‘incompréhension pour tous…
Mais chez les hommes aussi existe certaines lois subtiles. Des lois qui vont au-delà des phénomènes
biologiques que l’on observe dans le monde animal ou le végétal. Ce sont des
phénomènes qui font que l’homme est réellement un être pensant et positif.
C’est la loi de l’empathie. Certains anthropologues diront qu’elle existe chez
d’autres communautés vivantes, mais elle est vraiment capable de s’exprimer au
sein de notre espèce. A condition que la logique de guerre ne soit pas le
premier choix, comme l’histoire l’a trop souvent montré. Alexis de Tocqueville l’a
exprimé fort à propos : « en politique, la communauté des haines fait
presque toujours le fond des amitiés ». Bienvenue à cette pétition qui va
nous permettre de resserrer les rangs. En tout cas, tel est mon souhait…
Jean-François Astier
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