Le vapotage a-t-il du
bon ?
Même le scénariste du film « Retour vers le
futur » ne l’avait pas imaginé ! La cigarette électronique est
pourtant apparue sans qu’on s’y attende. Elle est même devenue un vrai
phénomène de société. Alors forcément, il y a les « pour » et les
« contre »… Toxique ? Pas toxique ? Est-elle utile au
sevrage ou est-ce une nouvelle façon de rendre les jeunes accros ?
Principe de
précaution
De prime abord, je suis très méfiant pour ce type d’innovation
technologique. Comme le tabac en Occident, la e-cigarette n’a rien de
traditionnelle. Et il est bon de rappeler que la nicotine est un poison
neurotoxique. Elle constitue une défense moléculaire que la plante a développé
pour ne pas être mangée par les animaux. C’est même un insecticide très
efficace utilisé dans certains pays.
Finalement, tout le monde s’accorde pour dire que respirer
un tel poison ne sera jamais une bonne chose. Craignant un nouveau phénomène
d’addiction, l’OMS a d’ailleurs statué il y peu sur sa toxicité en interdisant
la vente d’e-cigarette aux mineurs*.
Malgré cela, j’ai tout de même le sentiment qu’avec ce
nouveau procédé, on améliore la condition du fumeur. Tout d’abord, il n’inhale plus
les agents de saveurs contenus dans l’herbe à Nicot, qui provoque une addiction
supplémentaire terrible. Pour respirer quoi d’autre ? Rien de mieux, c’est
vrai. Les éthyles de glycol ou autres composants chimiques que contiennent les cocktails
destinés à l’inhalation assistée n’ont rien de reluisant. Mais à ce que je
sache, ils n’ont pas de propriétés addictives.
La cigarette
électronique : progrès ou pas ?
Le vrai progrès existe si ce nouvel outil aide au sevrage de
la cigarette. Est-ce le cas ? Je pense que oui. Les personnes qui viennent
me voir pour arrêter de fumer et qui vapotent déjà, sont dans des
prédispositions plus favorables que si elles fumaient encore. Ils ont pu réduire
volontairement et progressivement leur taux de nicotine, ce qui est impossible
à faire avec une vraie cigarette. Le second avantage, c’est que le vapotage
induit un geste différent. On ne tient pas une e-clop du bout des doigts car
elle est trop lourde. On modifie donc la gestuel qui est aussi une forme de
dépendance.
Finalement, la e-cigarette est un outil de sevrage, comme le
patch nicotinique en est un autre. L’intérêt supplémentaire est une moindre
frustration du fumeur qui passe d’un doudou de filtre et de papier à un autre
doudou… électronique, et en plus qui clignote ! Autre observation que j’ai
pu faire, les gens ne sont pas spécialement stressés et ne prennent pas de
poids, un problème qui est bien réel si l’on arrête par la simple volonté.
Un avantage, pas une
panacée !
Si un chercheur (qui trouve) pouvait inventer une cigarette
électronique qui insuffle un leurre naturel, sans nicotine, sans produit
chimique, on pourrait alors parler d’une vraie révolution ! Mais en
attendant, vapoter n’est pas un moyen idéal. Plus vite on supprime ces poisons
(nicotine et produits chimiques), mieux ça vaudra pour la santé.
Des solutions naturelles existent pour arrêter de fumer. Le
kudzu (Pueraria lobata) est une
plante bien connue pour agir sur les dépendances tabagiques. Mais cette plante
ne brise pas directement le phénomène de dépendance. Il faut d’abord passer par
un effet de désaccoutumance, donc de diminution des sites récepteurs de la
nicotine, situés au cœur de l’organisme. Comment faire ? En drainant et
nettoyant… Plus facile à dire qu’à faire, et pourtant, dans la tisane Oxygène que je propose à Natura
Mundi, j’ai réuni 9 plantes qui agissent en synergie (anis vert, chardon marie,
plantain, aunée, réglisse, feuilles de myrtille, framboisier, sauge et aubépine).
Certaines plantes favorisent l’élimination, d’autres soutiennent la fonction
pulmonaire, et d’autres encore apaisent les nerfs. Cette action synergique intervient
sur différents paramètres biologiques. Ceux impliqués dans le phénomène de
dépendance. Boire une tisane de ce type permet de se désaccoutumer du tabac
dans des conditions idéales pour l’organisme. Plus vite on draine ses toxines,
plus vite on change de programme. Passer de la dépendance du tabac à la liberté
demande de briser des chaines… par la force des plantes.
Jean-François Astier
* D’après
l’Organisation Mondial de la Santé (OMS), « les éléments de preuves sont suffisants pour mettre en garde les
enfants et les adolescents, les femmes enceintes et les femmes en âges de
procréer contre l’utilisation d’inhalateurs électroniques de nicotine parce
l’exposition du fœtus et de l’adolescent à la nicotine a des conséquences à
long terme sur le développement du cerveau. »
lors d'un co-voiturage, j'avais comme passager un étudiant qui a fait une étude sur les effets potentiels de la vapoteuse. l'une des choses qui est ressortie est que, parmi les ingrédients, il y aurait de la glycérine. Or, on n'a pas de recul sur l'impact de cette substance sur les poumons car elle ne serait pas évacuée par l'organisme... Il disait qu'en fait l'utilisation de la vapoteuse était OK à court terme pour permettre le sevrage tabagique, mais à long terme, cela peut poser des problèmes... à suivre de près.
RépondreSupprimerBelle information! Personnellement, je apprécie vraiment votre article. Ce est un grand site Web. Je vais me assurer que je me arrête à nouveau !.
RépondreSupprimere cigarette