Jason et la
racine d’or
La mythologie est pleine de messages cachés… Deux grandes
légendes de la mythologie grecque ont probablement véhiculé la connaissance
d’une plante d’exception. Cette plante bonne pour le foie aurait donné la force
nécessaire à Jason pour remporter sa quête de la Toison d’or. On l’appelle la
racine d’or…
Les miettes du foie de
Prométhée
Puni par Zeus, Prométhée se fait dévorer le foie chaque jour
par un aigle sur les monts du Caucase. Point de trépas pour ce Titan car chaque
nuit son organe se régénère, tel est son supplice… Premier message, les Grecs savaient
déjà que le foie est un des seuls organes à pouvoir se régénérer. Ceci plusieurs
siècles avant notre ère !
Toujours selon la légende, que rapporta le poète Caius
Valerius Flaccus dans ses Argonautiques,
une épopée en huit livres datant du 1er siècle, les miettes du foie
de Prométhée se répandaient sur les monts du Caucase et donnaient naissance à la
racine d’or qui n’est autre que la rhodiola. Une plante qui servira au héros
Jason…
Médée, magicienne… et
herboriste ?
Une autre légende se croise avec celle de Prométhée. Celle
de Jason et ses Argonautes, partis en quête de la Toison d’or. Cette peau du
bélier ailé Chrysomallos est un trophée que Jason doit rapporter pour retrouver
le trône perdu de son père. Sa compagne Médée, magicienne et experte en plantes
médicinales, lui donne un breuvage pour affronter le dragon gardien de la
Toison d’or. Grâce aux charmes de Médée et aux vertus de la racine d’or, Jason réussit
à vaincre le dragon et dans la foulée toutes les épreuves qui lui ont été
infligées.
D’après Richard P. Brown, l’auteur de « The rhodiola revolution » qui a approfondi
le sujet, c’est bien de la rhodiola que Médée aurait donné à Jason. Toutes ses
recherches pointent le doigt sur cette plante qui se trouvait alors dans les
montagnes de Colchide (l’actuelle Géorgie), le lieu où se trouvait la Toison
d’or d’après les récits.
Si sa théorie s’avère juste, la découverte de la rhodiola
par les Grecs remonterait précisément au 13ème siècle avant notre
ère, à l’époque où ils entreprirent de s’approprier l’or de cette région… Un
autre parallèle a pu être fait entre la Toison d’or et les peaux de moutons utilisées
à cette époque par les orpailleurs pour recueillir l’or.
Entre légende et réalité…
La rhodiola jouit d’une réputation qui s’est étendue jusqu’aux
confins de l’Europe de l’Est. Elle commence aujourd’hui à être très prisée des
Occidentaux tellement elle est utile au mal de notre siècle, le stress.
Ce qui est passionnant avec ces passages célèbres de la
mythologie grecque, c’est qu’on y trouve des vérités validées aujourd’hui par
la science. On a démontré de nombreuses propriétés de la rhodiola comme de
stimuler l’énergie physique et psychique. Pourtant, peu d’études se sont
penchées sur son action sur le foie. Traditionnellement, elle est pourtant
connue pour la régénération hépatique. J’avancerais même qu’en herboristerie
c’est l’élément le plus intéressant qui pourrait expliquer beaucoup d’autres
effets conséquents.
La racine de rhodiola stimule et harmonise les systèmes
immunitaire, nerveux et hormonal. Elle permet d’augmenter la vigilance et la mémoire,
de modérer la dépense cardiaque, d’optimiser la récupération après l’effort et de
stimuler la libido. Rien d’étonnant à ce que ses effets aient été mis à profit
pour les militaires et les cosmonautes soviétiques. Elle les aidait à mieux
faire face aux situations de stress tout en augmentant leur capacité physique
et de concentration lors de leurs missions, sur terre ou dans l’espace.
Pour en savoir plus sur la
rhodiola
Je vous invite à lire mon livre fraichement publié aux
Editions de Terran Rhodiola, le nouveau
ginseng. C’est le premier ouvrage de la collection Secrets d’un herboriste.
Je vous l’avoue, je suis un amoureux de cette plante et je
l’ai longuement étudié et observé dans son milieu naturel dans les Pyrénées.
Je vous invite à venir le 14 novembre prochain à une
dédicace de ce livre à l’herboristerie de Toulouse Le nouvel herbier. Si vous êtes Lyonnais, retenez la date du 21
novembre à l’herboristerie de Lyon (2 quai Jules Courmont) où nous pourrons
nous rencontrer. Jasons, jasons…
Jean-François Astier
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