mardi 27 avril 2021

Les probiotiques, ça devrait être SYS TE MA TIQUE !

 

Voici un courrier que j’ai adressé ce jour à Mme Bénédicte Taurine, députée de la 1ere circonscription de l’Ariège.

Je vous invite, si le cœur vous en dit, à adresser une copie de ce courrier à votre député. Les 350 entreprises françaises du complément alimentaire qui travaillent sur le territoire français sont réparties tellement partout qu’il y a fort à parier que votre député pourrait rencontrer une TPE concernée par ce sujet dans sa circonscription.

 

A Mme la Députée Bénédicte Taurine,

1ère circonscription de l’Ariège

le 27 avril 2021 

 

Objet : Développement de la filière des compléments alimentaires et soutien aux entreprises de votre circonscription

 

Madame la Députée,

Je dirige l’entreprise Natura Mundi située sur votre circonscription et spécialisée dans la production de compléments alimentaires. Notre entreprise emploie 7 personnes et existe depuis bientôt 20 ans.

Comme vous le savez, le complément alimentaire est un produit de santé naturelle qui contribue à entretenir la santé de la population. Il permet de soulager de nombreux inconforts du quotidien et de prévenir certains facteurs de risques de maladies.

Il s’agit d’un marché en croissance constante depuis plusieurs années, les Français étant de plus en plus nombreux à avoir intégré les compléments alimentaires dans leurs habitudes de consommation. En France, il existe ainsi près de 350 entreprises présentes sur l’ensemble du territoire, qui représentent 16 000 emplois.

Pourtant, le marché français, en comparaison à d’autres pays européens reste largement en retard. Ce retard est pour partie imputable à un manque d’harmonisation à l’échelle européenne des règlementations en vigueur.

C’est notamment le cas en ce qui concerne l’utilisation du terme « probiotiques » sur nos produits. En effet, les autorités françaises et européennes interdisent l’utilisation du terme « probiotiques » en considérant qu’il s’agit d’une allégation de santé et que son utilisation doit donc être soumise à une autorisation de la Commission européenne après avis de l'EFSA. En France, les fabricants de produits à base de probiotiques peuvent donc uniquement faire figurer sur leur emballage le nom des souches des probiotiques incorporés, dont la dénomination extrêmement complexe nuit à l’information du consommateur.

Plusieurs pays européens ont cependant une interprétation différente en la matière et autorisent ou tolèrent l’utilisation du terme probiotique. C’est notamment le cas de l’Italie, de l’Espagne, de la Bulgarie et de la Pologne. Les Pays-Bas vont même jusqu’à rendre cette mention obligatoire considérant qu’il s’agit du nom d’une catégorie d’ingrédients. Cette différence d’appréciation participe à affaiblir les entreprises françaises qui sont en comparaison moins armées pour s’exporter sur des marchés étrangers.

Cela pénalise également les entreprises françaises comme la nôtre dans leur capacité à se développer, à investir, et à créer des emplois. Autoriser les industriels à employer le terme de probiotiques permettrait d’améliorer l’information des consommateurs et de dynamiser la filière française des probiotiques. Des dizaines d’entreprises comme la nôtre verraient ainsi leur marché se développer avec à la clé des possibilités d’investir et de participer au développement économique du territoire.

Aussi, nous nous permettons de solliciter aujourd’hui votre action auprès du Gouvernement afin de faire évoluer la position des autorités françaises en la matière. Votre soutien serait extrêmement précieux pour le développement de notre entreprise ainsi que pour celui de la filière des compléments alimentaires de manière générale.

Madame la Députée, je suis à votre entière disposition et serais ravi de vous accueillir au sein de notre site de fabrication afin de vous présenter plus en détail notre activité.

Le syndicat professionnel, Synadiet, est également à votre disposition sur le sujet. Vous pouvez les contacter à l’adresse suivante : c.guignier@synadiet.org.

 

Je vous prie d’agréer, Madame la Députée, ma plus haute considération.

 

Jean-François Astier

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