Assez moyen$ comme r€sultat…
Le bio c’est bon, c’est naturel. Ça, tout le monde le sait. Mais
lorsqu’on parle de compléments alimentaires à base de plantes, le label bio ne
garantit malheureusement pas une finalité… Car même si le fabricant a porté la
mention bio sur un produit, on ne
sait pas toujours si celui-ci nous apportera réellement des bénéfices pour
notre santé…
Deux mondes, deux
politiques
Dans le domaine pharmaceutique, pour les médicaments, la
politique est justement celle du résultat. Les moyens ? Peu importe, car
c’est le résultat qui compte. On ne se soucie guère des critères qu’impose une
quelconque certification biologique. Le résultat est recherché avant tout via
une démarche moléculaire, validée par des études scientifiques et finalement obtenu
par la standardisation.
Quid des médicaments à base de plantes ? La
préservation des ressources, le respect des équilibres écologiques, la
valorisation du travail des personnes qui se trouvent en début de chaine, comme
les producteurs de plantes, tout ça, c’est une autre histoire…
En agriculture biologique, les moyens mis en œuvre sont sacrément
contrôlés, ce qui garantit au consommateur que le produit n’a pas été traité
chimiquement. Et c’est évidemment une bonne chose ! Mais quels sera le
résultat si les plantes ont subit un broyage non respectueux qui évince leurs
principes actifs ou un mauvais stockage qui leur fait perdre leurs vertus.
C’est pourtant fondamental !
Voici deux mondes qui fonctionnent avec deux méthodes différentes.
Pourquoi sont-ils séparés ? Faut-il dissocier à ce point les moyens
employés des résultats recherchés ?
Trop facile !
Il est facile pour la corporation pharmaceutique de dire que
c’est le résultat qui compte. On nous prétend que les extraits de plantes sont
stables et que leur action est validée par des études. Personne n’estime important
d’expliquer la méthode puisque le résultat est « reconnu scientifiquement ».
Mais aujourd’hui on ne peut plus accepter cela ! Les exigences énergétiques, l’urgence
écologique et le besoin d’intégration sociale sont tels qu’on ne peut plus passer
outre de telles informations.
En ce qui concerne les fabricants de compléments
alimentaires, il est aussi très facile de se cacher derrière le label
bio ! Si la garantie de résultat passe après le chiffre d’affaire, c’est
encore un moyen de puiser dans le porte-monnaie des consommateurs qui font confiance
à un label sans comprendre vraiment où se placent ses limites…
Deux notions à
concilier
Dans le domaine de l’herboristerie, nous sommes en contact
avec des produits naturels. Nous avons donc une obligation de moyens comme par
exemple la qualité biologique, ne fut-ce que par sens éthique et parce que le
consommateur le demande. Cela passe aussi par le respect des ramasseurs et des cultivateurs
de plantes qui nous fournissent. Ces mêmes personnes qui, s’ils se trouvent
dans le système économique classique, sont victimes des politiques d’achats. On
se doit d’être cohérent avec cela. Et lorsqu’on conseille des produits directement
à nos clients, nous avons aussi une exigence sur la finalité et l’efficacité
même du produit. Si les plantes conseillées n’apportaient aucun bienfait, nous
n’aurions pas une clientèle grandissante comme nous la connaissons ! Ce
n’est pas parce les moyens mis en œuvre sont nobles (bio, local, écolo,
durable…) que cela nous dispense d’un résultat sur la santé du consommateur.
Fini le greenwashing*
Je prends tous les paris : les fabricants de
compléments alimentaires à base de plantes qui seront sur la place dans les
prochaines années seront ceux qui auront adopté ces deux politiques : celle
de moyens et celle de résultats. A partir de là, la communication et le
marketing qui en découleront se fondront parfaitement dans une politique verte
et durable. Et plus besoin de greenwashing !
Cette cohérence globale qui pointe le bout de son nez n’est
pas exclusive à l’herboristerie, mais j’ai souvent le sentiment que celle-ci en
est à la fois le précurseur et la gardienne. En réalité, elle est même déjà
dans l’économie de demain. Une économie cohérente envers nos ressources, nos
enfants, et le partage des revenus. Finalement, l’herboristerie est un bon
moyen pour un chouette résultat.
Jean-François Astier
* Définition de
Wikipédia : écoblanchiment, ou verdissage qui est un procédé de marketing
ou de relations publiques utilisé par une organisation (entreprise,
administration publique, etc) dans le but de se donner une image écologique
responsable. La plupart du temps, l'argent est davantage investi en publicité
que pour de réelles actions en faveur de l'environnement.
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