samedi 29 janvier 2022

Chère jeune Valentine, cher jeune Valentin…

 

(je vous appelle « jeune », la jeunesse est un état d’esprit…)

 

J’ai eu la chance, pendant mon adolescence, à une époque où la sexualité était bien plus taboue qu’aujourd’hui, de faire croiser ma route avec la lecture de trois ouvrages qui ont changé le regard que je portais sur la chose sentimentale… Comme c’est bien dit, non ? … Un peu plus, et on aurait l’impression que j’ai vécu à l’époque de Rousseau.

Mais en préambule avant ces trois livres, je vous invite à lire d’abord un écrit traduit de l’américain, intitulé « Les cinq langages de l’amour », écrit par Gary Chapman. Ce livre est passionnant pour mieux comprendre comment on fonctionne dans la relation sentimentale, et surtout, comment l’autre fonctionne. Et de savoir alors, si son langage est le même que le mien. L’auteur décrit cinq langages différents. Heureusement, ils peuvent être compatibles entre eux, mais pour bien se comprendre, il faut tenir compte du sien et connaitre celui de l’autre. J’ai découvert ce livre bien tard, hélas. À l’époque, ma compagne l’a lu aussi et cela nous a aidé à améliorer notre relation. Et ma compagne est restée près de moi. Et moi près d’elle…

« Le » grand ouvrage, peut-être le plus grand et le plus beau livre que j’ai lu de toute ma vie, est le récit d’un voyage fait par Daniel Odier dans « Tantra, l’initiation d’un Occidental à l’amour absolu ». J’ai lu ce livre deux fois : une première fois, comme pour chaque livre, à travers une lecture express, car après un livre, en vient un autre, puis un autre, puis encore un autre, et le temps n’attend pas. Car le temps ne fait que les empiler sur les étagères (aujourd’hui ma bibliothèque en compte 4000, rien qu’en rapport avec mon métier d’herboriste). Mais à la fin de ce livre, je me suis juré de le reprendre plus tard pour le relire intensément… L’année suivante, à une époque où j’étais célibataire, j’ai donc repris la lecture de ce livre. Chaque soir, je lisais une phrase, un morceau de phrase, un court passage, bref, une pensée de l’auteur. Et je m’arrêtais pour réfléchir et méditer sur ce que je venais de lire. C’est ainsi que j’ai passé environ deux ans à la relecture de ce livre, et Dieu sait s’il en vaut la chandelle !

En toute sincérité, je crois que j’ai pu avoir le déclic de me replonger dans cet ouvrage parce que préalablement, j’avais lu sur le tantrisme un ouvrage très complet, généraliste et historique, qui m’avait permis d’apprécier combien cette approche du monde n’est finalement ni une religion, ni une philosophie, mais bien plus. Le tantrisme est une connexion avec soi-même. Ce livre s’intitule « Tantra, le culte de la féminité » par André Van Lysebeth.

D’ailleurs, quand je vois un livre traitant du tantrisme, la première chose qui me fait fuir, c’est de voir qu’on associe au tantrisme le mot sexualité. Bien sûr, la sexualité est un fondamental du tantrisme, mais c’est voir la cerise sur le gâteau sans voir qu’il y a un gâteau, ni comprendre ce qu’est un gâteau. Si vous voulez découvrir le tantrisme, oubliez en premier lieu la sexualité et découvrez d’abord le contexte tantrique… Le sexe arrivera bien assez tôt.

Enfin, cela fait toujours sourire quand je dis cela autour de moi, mais quand je me suis marié et donc engagé auprès de ma compagne, j’ai décidé d’avoir des enfant en pleine forme… Et j’ai deux garçons qui sont en pleine forme ! Découvrez comment ma sexualité et mes rapports intimes ont été inspirés par une approche très cadrée, expliquée par Jolan Chang, dans un livre intitulé « Le Tao de l’art d’aimer » … L’amour est une finalité, un dessein, une résolution, et donc une énergie. Une force d’âme qui retentit surtout sur la génération suivante, et c’est très bien expliqué. Tout un programme, mais quel programme !

 

Voilà pour les lectures…

Côté pratique, une petite phrase pour vous faire réfléchir : dans le cadre de ma première psychothérapie (j’en ai fait deux) ma thérapeute m’a dit un jour : « si Dieu avait voulu qu’on se masturbe, il nous aurait faire les bras de la bonne longueur… »

Et comme je suis herboriste, voilà mes conseils à propos des plantes aphrodisiaques. Car les plantes aphrodisiaques, ça existe, mais c’est pas celles dont parle James Bond dans ses films. Fuyez les produits qu’on va vous présenter comme échauffants. C’est votre imagination et la découverte de l’autre qui doit vous échauffer. Mais il existe réellement des produits, des plantes surtout, qui vont échauffer l’imaginaire et le plaisir de contempler son compagnon ou sa compagne.

Commençons par un incontournable : la maca. C’est une sorte de radis cultivé sur les hauts plateaux du Pérou, dont on récupère la racine qu’on consomme en poudre dans l’alimentation. Si vous avez la chance de trouver de la poudre de maca, confectionnez des crêpes où vous incorporerez 10 à 20 % de cette farine. À défaut, prenez un yaourt ou une compote de pommes, et glissez, le soir de la St Valentin, une bonne cuiller à café de ladite poudre dedans. Le goût est plutôt agréable, pas de crainte à avoir de ce côté. L’effet ? une plante qui stimule le désir sexuel, autant pour l’homme que pour la femme. Chez l’homme, cela se traduit par une meilleure érection, chez la femme par un gonflement plus marqué des organes sexuels et de la poitrine. À long terme, la consommation de la maca a, en plus de ses effets sur le système nerveux, l’immunité et les équilibres hormonaux, des conséquences des plus bénéfiques sur la fertilité. Surtout chez l’homme et la spermatogénèse. Si vous devez la consommer en complément alimentaire, assurez-vous d’un produit sous forme d’un totum.

Les meilleures plantes à vocation « toniques sexuels » font partie de la classe particulière des plantes adaptogènes. Et c’est assez logique. Rien ne sert de prendre un fortifiant si on n’est pas déjà en forme. Si vous êtes fatigué et que vous voulez réussir un marathon, le mieux est d’abord de se requinquer et de se reposer, non ? C’est l’action des plantes adaptogènes. C’est ce qui oppose un fortifiant à un excitant. Par ordre d’importance, voici quelques plantes, des plus fortes sur la récupération à celles plus fortes sur le soutien de la tonicité du moment : ashwagandha, gomphréna, rhodiola, éleuthérocoque, ginseng. Donc, pour un usage en urgence … le ginseng. Pour une cure de remise en forme des meilleures, l’ashwagandha.

La schizandra est particulière : trop dosée, elle endort, alors que sa consommation dans les proportions habituellement conseillées efface momentanément la fatigue. C’est pour cela qu’elle a tant d’effet visible chez les personnes qui la prennent pour son effet protecteur hépatique, face à une hépatite. Si vous voulez faire une expérience rigolote avec la schizandra, procédez ainsi : le soir, ou deux heures avant le moment de vous retrouver intimement avec votre partenaire, prenez chacune/chacun deux ou trois gélules de ce fruit pulvérisé. La fatigue tombera, mais surtout, vos sens seront exacerbés : le toucher sera plus intense, les odeurs plus fines et vous serez donc plus sensibles aux phéromones de votre partenaire. Coté goût, là aussi, l’exacerbation sera présente. C’est le moment de partager un morceau de chocolat en préliminaire… l’ouïe et la vue seront aussi stimulés… Vous passerez ainsi une bonne soirée. Le mot d’ordre dans ce cas est de faire durer le moment. Car que vaut un moment quand il devient un moment d’éternité ?

 

Vous pouvez retrouver ces plantes sur le site de mon herboristerie : www.naturamundi.com

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