mardi 2 juillet 2024

L'armoise commune et l'endométriose


L'armoise commune, dont les vertus sur la santé féminine sont abondamment décrites dans l'Arbolayre*, est une plante majeure face aux maladies hélas trop fréquentes de l'appareil reproductif féminin. Nous allons notamment le voir pour une pathologie difficile à comprendre: l'endométriose. A croire que pour l'armoise, plus une maladie s'annonce complexe, plus elle est d'un intérêt thérapeutique.

( * = les astérisques renvoient en fin d'article à la référence des ouvrages cités)  

1- rappel sur l'armoise
2- l'endométriose
3- mon avis personnel
4- perspectives thérapeutiques
2- en guise de conclusion


1- rappel sur l'armoise

L’armoise commune (Artemisia vulgaris) est une plante médicinale citée dans les écrits les plus anciens (+2000 ans…), et où l’action sur la santé féminine est récurrente. C’est une plante abondante dans les campagnes en Europe, notamment autour du bassin méditerranéen. Elle est présente sur tout l’hémisphère Nord.
Sa feuille utilisée fraîche ou sèche, sous différentes galéniques possibles, apporte un effet régulateur sur le cycle féminin, notamment dans son rythme. C’est notamment dans les sources de médecine populaire que l’on trouve les références à cette action particulière. Dans l’Arbolayre*, cette plante est quasi-exclusivement consacrée aux problèmes féminins et du bas-ventre.
La tradition populaire dit que la feuille d’armoise possède une signature de son action sur le cycle féminin, en ce sens qu’elle est verte foncée sur le dessus, et blanche sur le dessous. Cette caractéristique offre à nombre de personnes de commenter les vertus de la feuille d’armoise en précisant qu’ainsi l’armoise montre sa subtilité lunaire… Évidemment, la science occidentale, haute de ses quelques décennies de prestige, se moque éperdument de cette approche qui s’appelle la théorie des signatures et la relègue aux oubliettes en les qualifiant de « remèdes de bonne femmes ». C’est aller un peu vite en besogne, sachant que les médecines traditionnelles riches de leur recul millénaire ont fait traverser les siècles de connaissances qui se sont renforcées à travers des générations de thérapeutes. Rappelons simplement que la pharmacologie est née sur les cendres des bûchers d'hommes et surtout de femmes qu'on a qualifié de sorcières en Occident au début du XVIIe siècle.

2- l'endométriose

Contrairement à son étymologie, l’endométriose n’est pas automatiquement associée à l’endomètre. C’est là une première difficulté de perception. Car au départ, on pensait que l’endométriose était une migration de cellules de l’endomètre dans d’autres tissus du corps, notamment des zones proches de l’utérus, comme le péritoine, la vessie, le colon.
Dans un ouvrage récent intitulé « Endométriose, ce que les autres pays ont à nous apprendre* », Marie Rose Galès fait le point sur les connaissances scientifiques actuelles et remet les pendules à l’heure en quelque sorte. Elle explique que la théorie des cellules migrantes, aussi attirante soit-elle, est fausse et ne peut être la cause de l’endométriose.
L’endométriose est une maladie qui revêt diverses facettes, et divers symptômes. Mais globalement, on pourrait simplifier en disant qu’une endométriose est la présence de tissu similaire à de l’endomètre, implanté à des endroits divers du corps, et qui réagit, au moment des règles, par un saignement. Or si dans l’utérus (qui est une lumière au sens physiologique du terme), le décrochement de l’endomètre provoque la perte de sang mêlé à ce tissu (ce qu’on appelle les règles) et s’élimine naturellement par le col utérin et la voie vaginale, comment faire face à un pseudo-endomètre sans présence d’un espace pour son écoulement et son élimination ? La seule conséquence est une réaction inflammatoire locale extrêmement douloureuse à ce saignement dans le milieu intérieur. C’est l’endométriose…

À la rédaction de cet article, je me sens obligé de faire un aparté inhabituel à propos des douleurs liées à la maladie. L’endométriose est une pathologie fonctionnelle d’une douleur extrême chez certaines personnes qui en sont atteintes. Je crois bien que la lecture du livre Je suis cette fille sur dix*, écrit par Rose Sorel, où la beauté de sa plume est aux antipodes du drame monstrueux et horrible qu’elle vit dans sa chair ne me laissera plus jamais indifférent quand j’entendrai le mot endométriose…

En l’état actuel de la connaissance scientifique, la question du pourquoi de l’endométriose reste pleine ! L’approche génétique n’explique pas tout. Quant à la migration de cellules souches vers d’autres tissus, elle semble trop simpliste. C’est une théorie qui remonte au XVIIe siècle ! L’approche embryonnaire des tissus endométriosiques qui se développent mérite plus d’investigations car elle pourrait expliquer une origine à ce phénomène.
Les thérapeutiques allopathiques proposées sont toutes ciblées sur l’altération des équilibres endocriniens. Car on sait que l’endométriose est œstrogéno-dépendante. On a donc en première intention recours aux progestatifs (pseudo-progestérone), qu’ils soient combinés ou pas à l’éthylestradiol (un œstrogène de synthèse). Avec des effets secondaires… On a même proposé des actions médicamenteuses agissant directement sur les commandes hypothamo-hypophysaires… A des stades plus avancés, la chirurgie permet l’ablation des tissus enflammés et qui se nécrosent par phases liées aux cycles. Avec le temps, ils forment des tissus morts…


3- mon avis personnel

« La fleur qui renie sa racine meurt avant le crépuscule ». Je ne sais plus où, étant gamin, j’avais lu cette maxime, mais je l‘ai toujours gardée à l’esprit à l'image de l’humain qui se coupe de son environnement. Et résultat : ...il est sur une pente dangereuse ! L’humanité risque, avec toutes les erreurs qu’elle commet de façon accélérée au fil du temps, de voir un jour son avenir compromis. L’endométriose est un de ces signes là… Quelques explications sont nécessaires pour aiguiller mon propos et ma conclusion par rapport à cette maladie effroyable.
D’abord, deux éléments sont à prendre en compte dans ce qui différencie le genre humain des autres mammifères. L’homme vit aujourd’hui en position debout à l’inverse des autres espèces. De plus, dans le règne animal, chez les mammifères en l’occurrence (car l’humain est un mammifère), le système reproducteur (chez la femelle tout autant que chez le mâle) est en place pour, bien évidemment, perpétuer l’espèce. Sauf exception (et le mot ici est important – l’homme est une exception, pas la seule mais une exception de taille…), les mammifères se reproduisent lors d’une phase de reproduction annuelle, dite période de rut puis de gestation et enfin de mise-bas. Remarquons que bien des espèces de mammifères à cette occasion mettent bas un nombre conséquent de petits. Le nombre fait la force et de ce nombre, malgré les aléas de la vie certains atteindront l’age reproducteur, un nombre suffisamment important pour que l’espèce se perpétue. La boucle est bouclée et le cycle annuel suffit. 
L’humain n’a pas suivi cette logique : il a pris une voie évolutive très particulière depuis que la lignée Homo s’est créée en se séparant des autres ancêtres des primates et en évoluant vers ce que nous sommes actuellement. Il y a environ deux millions d’années  ont commencé, pense-t-on, les premières migrations d’humains hors d’Afrique. Parallèlement, l’Homme s’est mis en POSITION DEBOUT… et c’est là que tout se chamboule et c’est là qu’au final de cette « grande traversée évolutive à travers les continents » nous en sommes à ne pas comprendre pourquoi l’endométriose est si complexe à saisir…
La position debout a été un changement brutal à l’échelle évolutive. Si brutal qu’il a entraîné un risque de voir l’espèce humaine disparaître : la position debout a entraîné un resserrement du bassin au point que le temps de gestation a été raccourci pour que la tête de l’enfant ne soit pas trop grosse pour passer le col.  Ce temps de gestation devait être normalement de plusieurs mois de plus, comme le laisse supposer l’anatomie comparée. C’est ainsi que la grossesse d’une femme est considérée aujourd’hui comme normale avec ses 9 mois de temps, alors qu’elle devrait être peut-être de 6 mois de plus toutes proportions gardées…
Le taux de mortalité des parturientes lors de l’accouchement a dû être pour nos ancêtres quelque chose d’effroyable. Au point que la survie même de l’espèce était menacée. Je n’ai évidemment aucune preuve de mes hypothèses, mais elles me semblent défendables et intéressantes à débattre : pour voir sa descendance exister et perpétuer l’espèce, les humains ont développé une biodisponibilité de la reproduction de façon accrue et non liée à un cycle annuel. Le cycle reproducteur annuel est devenu un cycle mensuel, répétitif dès que possible. Il devait être dès le début proche d’une durée avoisinant les 25 / 35 jours. Il n’a donc eu aucun mal à se caler à un rythme que les traditions populaires reconnaissent depuis longtemps : le cycle lunaire. Je vois déjà les cartésiens sourirent et évoquer que je plane dans l’ésotérisme… Que nenni…
On sait aujourd’hui que la lumière agit sur le triptyque hypophyse - hypothalamus – pinéale et est impliquée dans la fabrication et l’action de la mélatonine. Ce sont notamment les 10.000 neurones présents dans chacun des deux noyaux suprachiasmatiques de l’hypothalamus qui jouent ce rôle. On sait aussi que via le ganglion cervical supérieur, installé au niveau des vertèbres cervicales (C2 et C3), la glande pinéale est innervée, sans que l’on comprenne encore aujourd’hui ce rôle… Dans le livre Lunaception*, dont je parlerai à nouveau plus loin, Louise Lacey a prouvé que la lumière émise par la lune lors des nuits de la pleine lune influence aussi le cycle féminin en donnant un tempo de 29 jours. J’ai essayé cette méthode sur moi, et alors que je suis un homme, j’ai pu constater que l’influence de cette lumière subtile, durant les nuits qui entourent la pleine lune avaient modifié ma libido en lui donnant du rythme… Louise Lacey propose d’aller plus loin dans cette influence manifeste de la lune sur le cycle féminin puisqu’elle détaille dans son ouvrage une méthode pour décaler le rythme des cycles, les inciter à s'allonger ou à se raccourcir, selon le but recherché. Méthode testée et vérifiée par de multiples expériences répétées. J’ai eu moi-même l’occasion par deux fois de proposer cette méthode à des femmes qui souhaitaient pouvoir décaler la venue de leurs règles pour une date précise. Avec succès...

La grande question est pourquoi le cycle lunaire se calerait sur celui de la lune. Louise Lacey propose l'explication suivante : à la pleine lune, qui coïncide avec l'ovulation, les rencontres sont plus aisées. Un facteur qui joue au profit de la survie de l'espèce...

Ces éléments donnent-ils un nouveau regard sur l'endométriose et une cause probable ? Le cycle reproducteur féminin est soumis au début de son déploiement, c'est à dire après la phase des règles, à l’action de molécules stimulant la croissance tissulaire : ce sont les œstrogènes. Il y a quatre molécules différentes d’œstrogènes : l’estrone (dit E1), l’estradiol (dit E2), l’estriol (E3) et l’estétrol (E4). Dans la famille des œstrogènes, c’est l’estradiol (E2) qui joue essentiellement ce rôle (sécrétion globalement assurée par les ovaires), renforcé par l’estrone (E1), dont la fabrication a lieu dans les surrénales ou à partir d’androgènes. Mais un tissu endométriosique est justement capable de cette prouesse qu’on appelle aromatase ! L’estradiol (E2), qui est l’œstrogène essentiel dans la période qui va de la puberté à la ménopause chez la femme, est une hormone que l’on retrouve aussi, sans que les scientifiques en comprennent pourquoi aujourd’hui, dans le cortex visuel primaire, au niveau du cerveau, à toute proximité du triptyque dont nous parlions.... Étonnant non ? Les effets œstrogéniques de l’estradiol sont environ 10 fois plus puissants que ceux de l’estrone et 80 fois pour l’estriol.
Revenons à notre hypothèse d’un cycle devenu mensuel au lieu d’annuel. Qui dit cycle régulier et répétitif (12 dans l’année au moins au lieu de 1…) dit que le tissu réceptif aux œstrogènes est particulièrement sollicité…Or ce tissu réceptif, c’est notamment l’endomètre. Ce sont aussi ces cellules que l’on croit être de l’endomètre qui réagissent à cette action hormonale et qui provoqueront les douleurs de l’endométriose.
Comment ne pas faire l’hypothèse que, sachant que les œstrogènes ne sont pas tous identiques, ni dans leurs zones de production, ni dans leurs actions, les cellules endométriales réagissent différemment selon l’œstrogène qui vient les stimuler ? Dit différemment, les œstrogènes qui par cascades successives sont stimulés depuis l’activité de notre triptyque n’ont peut-être pas les mêmes impacts tissulaires que les autres… Notamment les molécules œstrogéniques telles les xeno-œstrogènes, qu’ils soient naturels (phyto-œstrogènes) ou issus de Big Pharma utilisés à des fins de contraception… En d’autres termes, il y a peut-être une différence entre les « endo-œstrogènes », fabriqués par notre propre corps et les « exo-œstrogènes » ceux qu’on peut prendre sous forme médicamenteuse, par l’alimentation, ou par la pollution de notre environnement...
Utiliser aujourd’hui les œstrogènes ou des molécules proches (GnRH, androgènes, progestérone) dans un but interventionniste face à l’endométriose, est à mes yeux un non-sens. C’est déséquilibrer davantage un terrain déjà déséquilibré. 
Une expérience horrible, citée par Marie Rose Galès dans son livre précité, a consisté à soumettre des guenons à une pollution aux dioxines :

« des chercheurs de l’université de Wisconsin-Madison, ont mené une étude sur l’impact des dioxines sur la fertilité des guenons Rhésus. L’impact a été confirmé, puisqu’elles ont eu des difficultés à se reproduire, mais surtout deux sont décédées après avoir développé une endométriose sévère (l’endométriose n’est pas mortelle, ici nous sommes dans un cas particulier où des animaux ont été atteints par une endométriose créée en laboratoire). Si jusqu’alors on avait pu observer des endométrioses modérées chez des animaux sauvages, jamais auparavant on n’avait réussi à créer une endométriose spontanée en laboratoire (…). On découvre « que 79 % des guenons exposées à la dioxine présentaient des grosseurs endométriales sur les organes de l’abdomen, avec une corrélation directe entre les doses de dioxine et la sévérité de la maladie ». La conclusion était inéluctable : « la dioxine et d’autres produits chimiques toxiques peuvent causer le développement de l’endométriose et d’autres problèmes de santé auxquels les personnes atteintes d’endométriose sont sensibles, incluant certains cancers, maladies auto-immunes et maladies cardiaques. »

N’est ce pas là la preuve évidente que la pollution de notre environnement peut provoquer cette maladie et qu’en plus ce déclenchement est dose-dépendant ?

4- perspectives thérapeutiques

À l’heure où la gente féminine s’organise pour défendre ses droits, faire appliquer le principe d’égalité, et construit un mouvement où l’éco-féminisme écrit ses bases dans le marbre des consciences de toutes ces femmes qui se réveillent... comment ne pas avoir encore choisi LE symbole de ralliement, LE leitmotiv, LE refrain universel de la femme qu’est LA LUNE ?

Dans un ouvrage que toute femme devrait lire au moins une fois dans sa vie, Lunaception*, Louise Lacey apporte un regard neuf sur cet astre de lumière. Non une lumière vive, Yang et énergétique comme celle qui nous vient du soleil, mais une lumière subtile, Yin, informative… et surtout porteuse de vie. Elle raconte comment elle a mis au point une méthode d’une simplicité extrême pour faire coïncider son cycle menstruel avec celui de la lune. Et d’avoir ainsi l’ovulation au même moment (à une heure près) avec l’apogée de la pleine lune.
Les conséquences d’un tel travail sur soi ? Redonner à son corps du rythme. Un rythme biologique, si fondamental pour le système hormonal qui base justement son principe de fonctionnement sur les allers-retours d’informations, sur les flux et les reflux… Et à la sortie lui offrir juste une chose essentielle : vivre ce pourquoi il a été créé… Se préparer naturellement à une éventuelle grossesse, et qui si elle ne vient pas, débouchera sur des règles, une élimination naturelle et physiologique, saine et spontanée de l’endomètre. Ah, cet endomètre !

Que dire donc à une personne qui souffre d’endométriose ? D’abord de bien se renseigner sur les caractéristiques de la maladie et de savoir repérer dans les thérapeutes qu’elle approchera celui ou celle qui en connaît un rayon de l’autre qui sera juste là pour s’affirmer de la hauteur de sa blouse blanche et de son esprit phallocrate. Ensuite, de prendre conscience qu’une démarche de santé doit passer par deux postulats : s’éloigner de toute logique interventionniste et tendre vers des actions qui favorisent l’équilibre physiologique. Ces actions sont de l’ordre de quatre. Elles doivent toutes être appliquées ensemble car c’est de l’action combinée de ces quatre axes que viendra, il faut l’espérer, l’équilibre physiologique normal.

a)- réformer son alimentation et renforcer le microbiote,
b)- faire coïncider le cycle féminin aux phases de la lune,
c)- stimuler ses équilibres hormonaux par des méthodes naturelles uniquement,
d)- renforcer cette cohérence avec l’armoise.

Evidemment, mes propos se veulent prometteurs d'améliorations. Sans  que je ne puisse faire de promesse. Mais la logique est là : tendre vers un équilibre doit améliorer les choses. Si le résultat ne suit pas, peut-être qu'un 5e facteur est à prendre en compte. A investiguer avec un thérapeute… J'ai eu plusieurs fois des situations où une action sur la fonction rénale était nécessaire par exemple.

a)- réformer son alimentation et renforcer le microbiote.

Il y a une excellente synthèse de ce point dans le livre de Stéphanie Mezerai, Ma bible de l’endométriose au naturel*, où elle précise ce qu’il faut bannir de ce qu’il faut privilégier. Notons toutefois l’importance de viser une alimentation qui évitera au maximum une charge hépatique. Le foie est le grand organe de la régulation hormonale, toujours ignoré, car il agit après. C’est lui qui est en charge de la plus grande partie de l’élimination des métabolites hormonaux… Ensuite, un paragraphe plus détaillé sur le kudzu plutôt que le soja (je déconseille ce dernier), à propos des phyto-œstrogènes serait le bienvenu.
Comme précisé dans le blog de Natura Mundi, éviter le sucre raffiné et les acides gras saturés et inversement augmenter l’apport en acides gras insaturés sont deux points fondamentaux.

b)- faire coïncider le cycle féminin aux phases de la lune.

Ce qui me fait toujours bondir quand je lis les conseils donnés à la gente féminine, c’est de voir qu’on propose des recommandations liées aux différentes phases du cycle… Avant l’ovulation, faites ceci, pendant la phase folliculaire, faites cela…  Sauf à avoir un cycle précisément calé sur la lune, je ne recommande pas du tout ce genre de pratiques, car elles risques de donner un mauvais rythme à l’organisme. 
Il faut d’abord donner le bon tempo. Voici la méthode développé dans le livre Lunaception de Louise Lacey.
1) En journée, rechercher la lumière et éviter par exemple le port systématique de lunettes de soleil. En soirée, éviter les lumières vives. La nuit, dormir dans le noir absolu. 
2) Repérer sur un calendrier les jours de la pleine lune. Par exemple, pour ce mois de juin 2024, où j’écris ces lignes la pleine lune est le 22. Sauf si l’on peut savoir avec plus de précision l’heure de la pleine lune, on partira du postulat que la nuit de la pleine lune sera la nuit qui suit le jour marqué au calendrier. Dans notre cas, nous aurons donc arbitrairement une nuit de la pleine lune entre les 22 et le 23 juin. Cette nuit est considérée comme la nuit N. On laissera les volets ouverts cette nuit là ainsi que les deux nuits précédentes et les deux nuits suivantes. On aura donc les volets ouverts de N-2 à N+2, soit 5 nuits consécutives.
Vous prendrez le soin de bien noter les jours de début des règles sur un carnet et de les reporter sur un tableau. Vous noterez aussi le jour de la pleine lune. Et vous ferez un suivi des durées entre les premiers jours de règles et les durées avec le jour de la pleine lune. Vous constaterez que le cycle ira soit en diminuant, soit en augmentant afin de caler l’ovulation sur le jour de la pleine lune. Ce processus prend normalement entre trois et six mois. Plutôt trois mois chez une personnes venant de passer la puberté, davantage chez une personne approchant la ménopause.

c)- stimuler ses équilibres hormonaux par des méthodes naturelles uniquement

Il va sans dire qu’on écarte ici tout traitement allopathique hormonal… Mais des méthodes complémentaires à l’alimentation et à l’action de la lune sont à signaler :
1- demander à un ostéopathe ou une personne qui fait de la thérapie manuelle douce de vérifier que les vertèbres cervicales ne sont pas contraintes par des tensions musculaires profondes.  Pensez à votre  ganglion cervical supérieur dont j’ai parlé ci-dessus. A défaut de sport, faites au moins un minimum de marche à pied ou de gymnastique en vue d’activer l’ensemble de la musculature du corps.
2- rechercher un rythme jour / nuit cohérent. Il va sans dire que rechercher l’influence du cycle lunaire ne peut pas se faire si vous ne recherchez pas d’abord le rythme nycthéméral. Et pour se faire, éviter la lumière la nuit, notamment le samedi soir en allant en boite 😉… Veillez à vous coucher à une heure plutôt fixe et liée à l’arrivée de la nuit, et à vous lever aussi plutôt de bonne heure, afin de bénéficier de la lumière naturelle du jour.

d)- renforcer cette cohérence avec l’armoise.

Artemisia vulgaris a ceci de particulier qu’elle agit :
- sur le système hormonal féminin, notamment via une action sur les commandes hypophysaires.
- sur le système nerveux qu’elle renforce.
- sur le foie et sa capacité de détoxification.
- sur la fluidité du sang.
- sur les sécrétions en général.
Tous ces points sont détaillés dans les livres de référence en herboristerie et dans le texte traduit de l’Arbolayre aussi.
La feuille d’armoise, séchée, s’utilise en infusion. Elle s’utilise au quotidien à raison d’au moins une tasse par jour régulièrement. On peut associer à l’armoise des feuilles de sauge, d’achillée millefeuille, de framboisier. Veiller simplement à ce que ces plantes soient en minorité face à l’armoise. Pensez à rendre votre tisane bonne à boire. Si vous détestez boire une tisane, comment espérer en retirer les bienfaits ?… Rajoutez selon vos humeurs et vos goûts de l’anis, de la citronnelle, de la verveine, de la menthe ou de la réglisse éventuellement. Dans le cadre de mon métier d’herboriste, j’ai mis au point il y a maintenant de nombreuses années un mélange spécifique, intitulé « tisane équilibre féminin ». Ce mélange contient, bien évidemment, d’abord de l’armoise commune.

Bien avoir en tête que c’est le cycle menstruel qui se calera sous l’influence de l’armoise et des autres actions que vous mènerez (notamment de se caler sur la lune) et pas l’inverse. Fuyez donc comme la peste les conseils de personnes vous disant qu’il ne faut pas la prendre pendant les règles ou à un moment précis du cycle. 

5- en guise de conclusion

Roselyne R. est une personne qui souffre depuis l’âge de 14 ans de règles difficiles et qui ont été douloureuses dès le début. Ce n’est qu’à l’âge de 25 ans que le diagnostic d’endométriose a été posé, en lui annonçant à la clé qu’elle ne pourrait jamais avoir d’enfant. Sous le choc d’une telle annonce, contraire à sa raison d’être au plus profond d’elle, elle ne baisse pas les bras. Elle rencontre une étiopathe avec qui elle commence un long travail manuel et de drainage. Elle apprend très vite qu’elle est enceinte et met au monde difficilement son premier enfant, un garçon. Elle aura à nouveau une seconde grossesse qui arrivera à terme sans souci deux ans plus tard. Une fille cette fois. Mais les cycles restent toujours très douloureux et irréguliers.
Après une troisième grossesse à 37 ans, Roselyne met au monde un deuxième garçon. Elle se décide à faire poser un stérilet aux hormones, qu’elle gardera 7 ans. A 45 ans, après son retrait, elle me rencontre et m’explique qu’elle a eu des pertes de sang en continue pendant ces 10 derniers mois. Hypotension, fatigue chronique, anémie, s’amoncellent alors qu’on lui confirme qu’elle a une hyperplasie endométriale simple sans atypies. Un travail sur le coté émotionnel ainsi que les conseils que je lui propose (alimentation, herboristerie) lui rétablissent des cycles  réguliers. C’est elle-même qui l’écrit ainsi :

Après 3 mois seulement d’utilisation de votre tisane « équilibre féminin », je viens vous dire combien de suis satisfaite de vos conseils et des résultats obtenus qui dépassent les espérances les plus vives que j’avais à l’époque.
Juste pour rappel, j’ai 48 ans, et je souffre depuis l’âge de 14 ans de règles très difficiles. Il y a 5 ans, ma gynécologue m’a annoncé que j’étais atteinte d’hyperplasie endométriale soit une forme d’endométriose qui me provoquait des douleurs terribles et insoutenables dans tout le ventre (jusqu’au plexus) pendant mes cycles, au point de ne pas pouvoir me lever pendant plusieurs jours. Une opération de curetage a été envisagée rapidement au vu de mon état. J’ai décliné la proposition et cherché une solution plus naturelle…
J’ai alors scrupuleusement suivi vos conseils alimentaires, corrigé certaines erreurs évidentes (comme l’absence d’huiles végétales riches en acides gras essentiels dans mon alimentation), et surtout bénéficié des bons effets régulateurs de votre tisane, que je consomme avec la plus grande régularité chaque matin, depuis que j’ai constaté ses effets bénéfiques sur mes cycles. J’ai réduit drastiquement mes apports en produits laitiers comme vous me l’aviez conseillé et fait une cure avec la «tisane rénale» puis la «tisane hépatique» pour soulager mon foie.
Après cela j’ai rapidement retrouvé des cycles réguliers et aujourd’hui je les vis tout à fait normalement sans douleur et je peux continuer mes activités pendant cette période. Un incroyable soulagement pour moi qui redoutait cette période chaque mois. Dorénavant vos conseils m’accompagneront jusqu’à la ménopause. Un immense merci M. Astier !


Laissez faire la nature ! LAISSEZ FAIRE LA NATURE !!! Contentez-vous de l’aider tout simplement… En naturopathie, on nous apprend que la nature est guérisseuse – Vis medicatrix naturae - et on nous rappelle (pas assez) ce que disait Hippocrate : d’abord ne pas nuire - Primum non nocere -.
Si l’endométriose vous concerne, puissent ces quelques lignes devenir source de votre bien-être… et de votre retour à l’équilibre.


Jean-François Astier




Livres cités :

Arbolayre contenant la qualitey et virtus, proprietey des herbes, arbres, gommes et semences extrait de plusieurs tratiers de medicine...1486 – Peter Metlinger – Besançon. Disponible en ligne sur Gallica.

Marie Rose Galès - Endométriose : ce que les autres pays ont à nous apprendre. 2020 - Editions Josette Lyon 

Rose Sorel – Je suis cette fille sur dix. 2019 – Independently published

Louise Lacey – Lunaception. 1976 – Ed l’étincelle.

Stéphanie Mezerai & Sophie Pensa – Ma bible de l’endométriose au naturel. 2023 – Leduc Editions

mardi 30 avril 2024

Pourquoi la voiture électrique est bonne pour le climat...

Il y a quelques années, quand j’étais encore gérant de Natura Mundi, j’avais promis à mes clients d’écrire un texte présentant les bénéfices multiples de choisir la voiture électrique en remplacement de nos chères « thermiques ».
Je me souviens qu’à l’époque, je m’étais pris une pluie de message négatifs, dénonçant la voiture électrique comme la pire des solutions pour « sauver le climat »… Le tout associé à des arguments creux, infondés et même parfois carrément fallacieux.
J’avais été assez dégoûté du parti-pris de certains et j’avais finalement renoncé à faire une telle synthèse. Je trouvais notamment bien déplaisant que ceux qui me « tiraient dessus » n’aient pas eu la délicatesse d’attendre mes arguments et alors seulement, chercher à les réfuter !
Le dossier en est resté là, et de mon coté, j’ai continué à partager ma passion de la voiture électrique (car je roule électrique depuis plus de 12 ans) avec les amis qui comme moi roulent en électrique. Et qui sont bien évidemment non seulement convaincus de bien faire, mais qui ont tout comme moi pris le temps de bien réfléchir aux enjeux et qui tout comme moi encore ont regardé un peu plus loin que les apparences !
Quelle n’a pas été ma surprise en découvrant il y a deux mois la sortie d’un livre de Cédric Philibert qui s’intitule tout simplement : « pourquoi la voiture électrique est bonne pour le climat ».
C’est un super-bouquin que je vous recommande de lire si le sujet vous intrigue, vous passionne ou si simplement, vous cherchez à avoir bonne conscience d’acheter une voiture électrique. Ce livre est une excellente synthèse et mon propos n’est pas ici de vous le présenter davantage, si ce n’est que je trouve qu’il est très complet, très argumenté, avec beaucoup de références, et en même temps assez facile à lire. 

Je voudrais juste profiter de ce billet dédié à ce livre pour rajouter quelques réflexions :
Hormis des nullités comme « elle est pas belle » ou « y’a pas assez d’autonomie » ou encore « moi, faut que ça fasse du bruit », les arguments principaux que j’entends contre la voiture électrique sont de trois ordres : politiques et sociaux, environnementaux et minier, et enfin énergétiques.

* Politiques parce que certains voient dans la « bagnole » électrique chère à notre Président (à qui nous devons tous respect et obéissance parait-il) le symbole même de la sainte « croissance » et du capitalisme avec tous ses défauts. Et donc d’associer ce déni politique à cette innovation...

* Sociaux parce qu’on présente la voiture comme le résultat de la réussite de certains au détriment des autres, sous couvert d’un discours qui prône l’égalitarisme et fait une opposition dogmatique de nos quatre roues envers les transports en commun.

* Environnementaux, car on nous démontre que plus de voitures signifie plus de routes… Et que plus de routes signifie plus d’infrastructures routières et donc d’investissements qui au final ne se révèlent pas si rentables que ça… Le meilleur exemple près de chez moi est l’aberration de la construction de l’A69, entre Toulouse et Castres, où toutes blagues mises à part, le bon sens fait un sacré 69… On n’irait pas dire que des intérêts privés seraient derrière, on serait encore accusé, à la va-vite, de complotiste… Et pour revenir à la croissance du nombre de kms de routes, eh bien il paraît logique que la route appelle la voiture et que la voiture appelle la route…

* Minier, car on nous explique que les voitures électriques, du fait de batteries conséquentes sont plus lourdes, donc plus grosses, donc demandent davantage de métaux (et donc de minerai) pour les construire… Et cela sans même aborder deux autres sujets qui font tout le temps la une des journaux à sensation : le (faux) problème du lithium, et encore plus celui du cobalt et du coltan…

* Énergétique enfin, car l’argument principal, tout droit sorti de l’école maternelle, c’est que pour faire toute l’énergie électrique qu’il faudra mettre dans les batteries des voitures électriques, ben… faudra plus de centrales nucléaires !!! Si, si, je vous assure, y’a des gens bien-pensants qui croient à cet argument. Et qui seraient prêts à vous prendre feuille, crayon et calculette pour vous le démontrer en quelques lignes…

Bon, c’est pas tout ça… Reprenons calmement :

L’aspect politique : je ne vois pas en quoi il y a incompatibilité à défendre des idées écologistes et en parallèle de croire dans la voiture électrique. Trop de personnes confondent but et moyen… Si le moyen d’arriver à une société plus juste (voir-ci dessous le volet social) passe par l’adoption de la voiture électrique, pourquoi la condamner d’entrée ? Si le but est de vivre en harmonie avec notre environnement dans une société fondée sur une économie circulaire quant aux matières premières, sans émission de produits toxiques, avec une répartition des richesses basées sur un meilleur partage des valeurs ajoutées de notre économie, alors la voiture électrique y a toute sa place. Place oui, mais effectivement pas une place centrale… En tout cas, pas partout, loin de là… Et rajoutons que la voiture thermique, elle n’y a pas du tout sa place, ni le bus au diesel, ni la locomotive au diesel…
Malheureusement, au lieu de comprendre cela, nous les européens, et donc de soutenir une voiture « cohérente » avec un parc relatif et calculé, proportionné même… on voit se profiler un capitalisme à la con. Je vous laisse découvrir ça ici... 

L’aspect social : Avant d’aborder ce sujet, faisons un aparté. Je déteste imaginer que demain nous serons baignés dans un monde d’IA… Sauf sur un point : la conduite autonome… Je pense que nous sommes à la veille d’une révolution qu’on ne peut encore imaginer dans ses conséquences sociales :  la voiture autonome, ou encore le robot-taxi va changer la donne pour tous : posséder une voiture qu’on n’utilise qu’à 1 % du temps n’a aucun sens en terme de coût… Personne n’imagine posséder un bus pour se déplacer. C’est pourtant ce que font tous les automobilistes avec un bus à 2 ou 4 places… On peut imaginer un avenir proche où la voiture autonome, disponible à la demande sur 90 % du territoire, via des applis sur les portables, ne sera pas la propriété d’un particulier, car trop cher, mais la course à la demande sera tellement bon marché que se déplacer autrement n’aura aucun sens économiquement… L’argent qu’un foyer consacre aujourd’hui à la bagnole (investissement ou emprunt, entretien, carburant, assurance) pourra être mis ailleurs…… Si ça c’est pas du social revu et corrigé…

L’aspect environnemental : c’est bien d’avoir abordé le coté social avant celui-là, car on enfonce ainsi une porte ouverte :  évidemment qu’il est stupide qu’une voiture d’une tonne déplace une seule personne en moyenne sur une distance trop souvent très faible… la voiture autonome partagée résoudra t-elle ce problème ? Je pense que oui… Si elle est partagée, tout comme on partage l’espace dans le train ou l’avion. C’est un concept qui choque aujourd’hui... pas demain. Tout comme on aurait été choqué de dire en 1789 qu’on allait bientôt remplacer les calèches des riches aristocrates par des machines roulant sur des rails de métal pour tout le monde, petits et grands, riches ou pauvres… 

L’aspect minier : alors là, c’est le bouquet… j’adore écouter des personnes spécialistes du secteur comme Aurore Stephan, qui alertent sur l’impossibilité de continuer comme avant, et d’avancer en croyant qu’il suffit de piocher plus… Elles ont raison. Je les rejoins mais je dis qu’il faut piocher mieux… et donc moins. Et d’abord lancer l’économie circulaire en priorité sur le secteur des matières premières minérales et métalliques. C’est une évidence : alors quoi dire à propos du coltan ? La première réponse : faire des téléphones et des écrans réparables et durables, et n’inciter leur usage qu’auprès de personnes qui en ont vraiment l’usage. A t’on besoin d’écrans tactiles (bourrés de coltan) pour envoyer des selfies à ses amis à longueur de journée ? Secondo, lancer la récupération et le recyclage du matériel arrivé en fin de vie, quitte à en faire une obligation légale… 
Quid du lithium ? les arguments avancés font l’amalgame entre le lithium présenté comme un carburant versus la quantité d’essence qu’on met dans un plein de réservoir… Il ne pas confondre l’outil et le consommable : le pétrole c’est du consommable… qui en plus pollue et augmente l’effet de serre. Alors que le lithium est un outil… Sur un cycle de vie d’une voiture, c’est quelques kg de lithium contre des centaines de barils de pétrole… Et ce lithium, on arrive de mieux en mieux à le recycler. On frôle le 99 %. Extraire du lithium, c’est donc constituer un capital… Extraire du pétrole, c’est comme brûler des billets de banque, et s’intoxiquer avec la fumée…
Finalement, cette approche vaut pour tous les autres métaux… Et ne venez pas me parler des terres rares qui ne sont pas rares… Les « terres rares », c’est un terme qui classe dans une colonne du tableau de Mendeleïev certains types d’atomes, qu’on a appelé « terres rares », car ils sont logiquement rares sur le tableau, mais pas automatiquement dans les réserves souterraines de notre planète bleue…
Et à propos de cycle de vie d’une voiture, je prends tous les paris qu’une électrique vaut, en terme de temps, d’usure, de kilométrage, et évidemment de coût au moins 5 thermiques… Ma première électrique avait 170.000 kms quand je l’ai vendu il y a 7 ans à un taxi, qui était ravi de son achat. Elle roule encore aux dernières nouvelles (et a dépassé les 700.00 kms…). La seconde a déjà dépassé les 350.000 kms, pour une perte de batterie de 16 % seulement… Et à part quelques menues réparations, rien à signaler, si ce n’est que les plaquettes sont encore d’origine (le frein régénératif est prioritaire et comme je conduis « éco », je l’utilise quasiment en exclusivité).

L’aspect énergétique : ah… celui-là, je l’ai gardé pour la fin tellement la patate est en fait un croissant chaud et croustillant… Abordons successivement le rendement, la recharge et le stockage, et pour finir l’écoconduite… Si vous lisez le livre de Cédric Philibert (vraiment, je vous le recommande), vous trouverez tout le détail de ce qu’on appelle un rendement. A quantité d’énergie équivalente, la voiture électrique atteint aujourd’hui des rendements de l’ordre de 90 à 95 % (on frôle les 98 % sur certaines Tesla), alors que les meilleurs voitures thermiques peinent à dépasser les 35 %. Sachant que les centrales thermiques (celles qui brûlent du charbon mais aussi du pétrole ou du gaz) ont des rendements de l’ordre de 60 %, on aurait tout intérêt, à l’échelle d’une nation, à tous adopter les voitures électriques et utiliser l’essence à la pompe pour alimenter les centrales… On aurait un gain global d’au moins 30 % (j’entends d’ici les mauvaises langues dirent que dans mon calcul de ne tiens pas compte des pertes dû au transport électrique)...

Ensuite vient la réflexion à propos de l’origine de l’électricité actuellement mise dans les voitures électriques… Évidemment, si vous rechargez en France à une heure de grande consommation, vos électrons stockés seront issus du gaz, du fuel ou des centrales nucléaires. C’est encore plus vrai en hiver qu’en été... Mais ça c’est l’arbre qui cache la forêt. Car l’intérêt de la voiture électrique (qui passe plus de temps à être immobile sur un parking ou un garage qu’à rouler sur la route), est rechargeable la nuit, dans les phases dites d’heures creuses. Et sa recharge peut se programmer. C’est d’ailleurs  dans la perspective d’une telle révolution qu’on a inventé le compteur Linky, pour être en mesure de facturer l’électricité selon le type de consommation qu’on en fait… Y’en a qui n’ont pas perdu le nord quant à la défense de leurs intérêts…

Disons-le franchement, la voiture électrique n’est pas la solution pour une entreprise qui fabrique de l’électricité nucléaire, c’est au contraire sa concurrente… En France, l’opérateur principal cherche à construire des STEP (stations de transfert d’énergie par pompage-turbinage) pour tamponner ses excès de production de centrales nucléaires qui ont la désagréable habitude de ne pas être souples… Quand une centrale atomique produit de l’électricité en masse, difficile de la modérer… Et donc que faire de l’excès de production ? Si un petit malin pouvait la stocker pour mieux la facturer au moment des heures de pointe, bingo ! De là des projets délirants, pas du tout écolos comme le barrage de Grand Maison, ou celui de Montézic très applaudi ces temps-ci...
On peut lire ici que la station de Montezic peut stocker « autant d’énergie que 760 000 batteries de voitures électriques. Avec une capacité de 38,8 GWh, la station de transfert d’énergie par pompage-turbinage (STEP) de Montézic est le second plus grand site de stockage d’électricité en France ».

Faisons un petit calcul : 38,8 GWh qu’on divise par 760.000 voitures, ça fait une batterie de 50 kWh par voiture… Il y a actuellement 38 millions de voitures dans l’hexagone, avec un renouvellement de 10 ans environ… Si on imaginait que dans 10 ans, on disposait de 38 millions de batteries de 50 kWh, ça ferait une capacité de stockage de 1900 GWh théorique… même si on ne devait exploiter que 10 % de ce potentiel, on serait au dessus de nos besoins futurs…
Mais à une condition : autoriser, généraliser et encourager le système V2G, ou Vehicle-to-Grid.
Qu’est ce que le V2G ? Cette technologie bidirectionnelle permet à une voiture non seulement de se recharger à partir du réseau, mais aussi de renvoyer de l’énergie en période de forte demande de manière synchronisée avec le réseau d’électricité. En d’autres termes, quand vous achetez votre voiture électrique, on pourrait en fait vous proposer de valoriser votre achat en devenant fournisseur d’électricité pour la communauté… quand elle en a besoin, et sous réserve que vous soyez en phase d’excès… Conditions qui peuvent se concorder bien plus souvent qu’on le croirait au premier abord… Mais si vous achetez de l’électricité à petit prix pour la revendre à prix plus élevé, alors malheureusement, vous êtes en concurrence avec les grands de ce monde… On a donc une solution évidente, partagée, sociale, politique, écologique, économique, énergétique.. Une vraie solution quoi... 100 fois plus intéressante que les STEP, mais non, on n'en parle pas... surtout pas toucher aux portefeuilles de certains.

C’est le premier mot de la fin : acheter aujourd’hui une voiture électrique n’a de sens que pour ensuite aller demander à votre constructeur qu’il vous installe un kit V2G (je tanne le mien sur ce sujet à chaque fois que je peux)… Si le consommateur choisit ce type de subtilité, tous les constructeurs s’y mettront. Et ce jour là,  notre méprisant Président n’aura plus aucun argument pour nous faire croire que la pénurie d’électricité menace nos foyers… Si en plus, une vague de panneaux solaires s’installe sur les toits un peu partout, c’est un tout autre monde qui se dessine...

Le deuxième mot de la fin est bien différent. Quand j’étais jeune, je rêvais d’avoir une Porsche… Pas une 911, car trop classique mais une 944… C’était un rêve de grand gosse. Mais je n’arrivais pas à concilier ce caprice avec mon envie de ne pas polluer et surtout ne plus mettre un centime dans la géopolitique pétrolière… En 2012, quand est sorti la Tesla Model S, j’ai choisi d’acheter une voiture de course (je le croyais, mais en fait non...) sans avoir à nourrir les pétroliers. Évidemment, ma femme était à moitié contente. Contente de voir que je me mettais à l’électrique, mais ennuyée de me voir au volant d’un tel bolide et de faire des excès de vitesse… C’est l’inverse qui s’est produit. Devant les courbes sur l’écran de l’ordinateur qui nous montrent l’efficience de notre conduite en kWh (chose que ne peut pas faire un thermique, même hybride), on dépasse vite ce coté frimeur et m’as-tu-vu pour adopter l’écoconduite.
Je peux en témoigner : à ce jour, j’ai cumulé 525.000 kms en voiture électrique (sur deux voitures de 370 puis 440 chevaux…) et l’envie de faire vroom vroom m’a complètement quitté... Je consomme en moyenne 220 Wh par km… mais ma voiture fait hélas plus de deux tonnes. Une particularité aujourd’hui, une aberration demain, je vous l’accorde...

Ah au fait, à Montézic, y’a un projet dit « Montézic 2 » : qui veut augmenter non pas la quantité d’énergie stockée, mais la capacité à utiliser de l’énergie de pointe… Coût des travaux (estimés… ) : 500 millions d’euros. C’est le coût approximatif de 100.000 batteries de 50 kWh. Cherchez l’erreur !
Si cet argent était consacré à installer des batteries fixes de 5 kWh dans un million de foyers en France, on ferait là, en plus de l’effet tampon sur le réseau, une action éducative incitant à l’éco-consommation… Voilà ce qui s’appellerait faire de la politique à visée sociale avec impact environnemental, minier et énergétique intéressant. C’est pour cela que j’aime les vraies causes écologistes. Parce qu’au final elles sont globales et cohérentes…

Et juste pour enfoncer le clou encore, vu sur la page citée ci dessous : « Le pompage de l'eau du bassin inférieur vers le bassin supérieur consomme plus d'énergie que le turbinage n'en crée. Avec un rendement énergétique de 75%,  le complexe hydro-électrique de Grand’Maison consomme ainsi 300 GWh de plus qu’il n’en produit. ». 25 % de perte donc… alors que sur les batteries, c’est 10 %, et dans mon raisonnement, c’est réparti dans le tissu social, au profit du particulier, pas du capitalo…

vendredi 15 décembre 2023

Le temps du Merci est venu !


Elle est là.
Elle est là comme une omniprésence. 
Invisible et pourtant si proche… 
Permanente… Et cette sensation de constance est accentuée d’un sentiment contraire de quelque chose d’éphémère.
Sa présence me prend la tête depuis quelques temps. Une sorte de lourdeur légère et motivante…

Je dois avouer qu’avec tous les messages d’Amour et de soutien que j’ai reçu de mon entourage, ces derniers mois, ce serait être aveugle de mes cinq sens si je ne la remarquais pas. Parce que cette présence, je ne la vois pas avec les yeux. Je ne la sens pas plus avec le nez, elle est silencieuse et même ma peau ne peut la toucher. Elle est dans ma tête, mais en même temps, elle est partout. Mieux que ça, elle défie le temps ! Elle ne vieillit pas, alors qu’elle est vivante…

Mes anciennes croyances judéo-chrétiennes pourraient bien me souffler que peut-être ai-je rencontré l’Âme… Que nenni ! Sa première lettre, sa lettre de noblesse commence par un g, un G… Tout simplement.

Amis : merci, merci... merci !

Merci pour tous les messages de soutien que j’ai reçu ces derniers mois. Merci pour cette énergie que vous m’avez envoyée. Et que j’ai bien reçue. Cette masse de vibrations, je l’ai mise au profit de la réflexion et de la contemplation, dans un bref moment d’exclusion, où ce printemps dernier, je n’étais disponible pour personne. Amis, merci pour ces rayons de lumière qui m’ont permis de réfléchir et de sentir s’activer cette chaleur interne. 

Bien sûr, dans l’adversité, quand on voit son idéal en prendre un sacré coup, les pulsions sont là… Une dose de colère, suivie d’une vague d’écœurement… Et le ressac qui commence.
Et c’est là, dans la tourmente de ces jours tristes qui passent qu’arrivent cette « G ». Elle débarque d’un coup, ça a été un éclat de rire soudain… Elle jaillit comme une fée dans la nuit et devient une pensée qui demeure. Elle se joue de moi, car de sa simple présence au début, elle vire à l’obsession. Le cerveau en est saturé et sa présence dépasse cette sensation d’idées obnubilantes.

En fait, dans une obsession, il y a quelque chose de négatif, de malsain, de pathologique. Alors que là, c’est comme une abondance de pensées positives, qui ne sont concrètement qu’une seule et même pensée. Une dose massive d’une seule et même idée qui devient fixe, répétitive, créatrice et ...Vivante !

C’est juste l’Univers qui m’envoie son message en écho des vôtres. Une sorte de flash d’abondance où les pensées qui se tourmentaient se changent en un tourbillon de remerciements. Où le subi devient novateur, et où la création devient Abondance… 

Allez, je ne vais pas laisser le suspens plus loin... 
Cette grande vague qui m’a envahi… C’est la Gratitude !


lundi 13 mars 2023

L’histoire des deux souris, ou comment s’arrête aujourd’hui mon aventure avec Natura Mundi

Durant de nombreuses années, quand j’embauchais une nouvelle personne au sein de mon équipe, j’avais l’habitude d’offrir un livre surprise à ce nouvel employé au moment même où il me remettait mon exemplaire signé de sa main du contrat de travail, faisant foi de notre engagement mutuel : lui ou elle en s’engageant à travailler pour l’entreprise, moi en m’engageant à lui verser un salaire et tout ce qui s’y rattache...

Ce livre s’appelle « Qui a piqué mon fromage ? ». Il raconte comment deux petites souris, vivant au cœur d’un labyrinthe géant, en viennent à se disputer un beau jour parce que le fromage qu’elle grignotaient depuis moult temps venait subitement de disparaître. De ces deux souris, une seule survécut. L’heureuse élue fut celle qui prit son courage à deux mains et s’aventura dans le labyrinthe pour voir s’il n’y avait pas un autre fromage qu’elle pourrait peut-être trouver...

La morale de l’histoire est qu’il ne faut rien voir de figé dans la vie et que le beau contrat de travail que vient de signer cet employé fraîchement débarqué n’a rien de définitif...

J’ai toujours adoré cette petite histoire tant elle est vraie et qu’elle confirme ce que les Taoïstes appellent l’impermanence des choses. L’image du Yin et du Yang dans le cercle où l’un va recouvrant l’autre est l’illustration parfaite de cette idée.

Alors, quand une injustice me tombe dessus, je me dis que d’une part, ceci n’est que temporaire, et que d’autre part, il faut savoir regarder le bon coté des choses. Est-ce que c’est à cause de cette façon positive que j’ai de voir le monde qui a provoqué durant de nombreuses années ma solidité psychique et par là même rendu jaloux trop de personnes qui m’ont côtoyé ? Aujourd’hui, je le pense très fort.

Le projet de franchise qui a germé dès 2006 a fait des jaloux. Outre l’épine fatale jetée par le hasard sur notre fil d’Ariane, en la rencontre de ce partenaire informatique qui nous a fait choir notre projet (voir -1- ci-bas), ma réussite a fait des jaloux. Et la jalousie est la mère de la méchanceté. Méchanceté qui s’est traduite dans des dénonciations calomnieuses (et anonymes bien souvent) auprès des administrations françaises... fisc, fraudes, CNIL, prudhommes... quand ce n’est pas tout simplement la production de faux en justice... Je suis étonné de ne pas avoir eu la visite des services vétérinaires ou de la Miviludes...

Mais la vraie réalité est une réalité financière : le chiffre d’affaire de Natura Mundi a baissé de façon importante, trop importante depuis dix mois. Au point de ne pouvoir honorer mon contrat social.

C’est donc une entreprise qui s’arrête, une expérience qui m’aura beaucoup appris et qui me permettra avec toutes les compétences acquises durant ces années de rebondir au plus vite.

Par amour du métier d’herboriste, merci à toutes celles et tous ceux avec qui j’ai partagé du savoir et du savoir faire.

A bientôt donc.

Jean-François Astier

 

 

samedi 29 janvier 2022

Chère jeune Valentine, cher jeune Valentin…

 

(je vous appelle « jeune », la jeunesse est un état d’esprit…)

 

J’ai eu la chance, pendant mon adolescence, à une époque où la sexualité était bien plus taboue qu’aujourd’hui, de faire croiser ma route avec la lecture de trois ouvrages qui ont changé le regard que je portais sur la chose sentimentale… Comme c’est bien dit, non ? … Un peu plus, et on aurait l’impression que j’ai vécu à l’époque de Rousseau.

Mais en préambule avant ces trois livres, je vous invite à lire d’abord un écrit traduit de l’américain, intitulé « Les cinq langages de l’amour », écrit par Gary Chapman. Ce livre est passionnant pour mieux comprendre comment on fonctionne dans la relation sentimentale, et surtout, comment l’autre fonctionne. Et de savoir alors, si son langage est le même que le mien. L’auteur décrit cinq langages différents. Heureusement, ils peuvent être compatibles entre eux, mais pour bien se comprendre, il faut tenir compte du sien et connaitre celui de l’autre. J’ai découvert ce livre bien tard, hélas. À l’époque, ma compagne l’a lu aussi et cela nous a aidé à améliorer notre relation. Et ma compagne est restée près de moi. Et moi près d’elle…

« Le » grand ouvrage, peut-être le plus grand et le plus beau livre que j’ai lu de toute ma vie, est le récit d’un voyage fait par Daniel Odier dans « Tantra, l’initiation d’un Occidental à l’amour absolu ». J’ai lu ce livre deux fois : une première fois, comme pour chaque livre, à travers une lecture express, car après un livre, en vient un autre, puis un autre, puis encore un autre, et le temps n’attend pas. Car le temps ne fait que les empiler sur les étagères (aujourd’hui ma bibliothèque en compte 4000, rien qu’en rapport avec mon métier d’herboriste). Mais à la fin de ce livre, je me suis juré de le reprendre plus tard pour le relire intensément… L’année suivante, à une époque où j’étais célibataire, j’ai donc repris la lecture de ce livre. Chaque soir, je lisais une phrase, un morceau de phrase, un court passage, bref, une pensée de l’auteur. Et je m’arrêtais pour réfléchir et méditer sur ce que je venais de lire. C’est ainsi que j’ai passé environ deux ans à la relecture de ce livre, et Dieu sait s’il en vaut la chandelle !

En toute sincérité, je crois que j’ai pu avoir le déclic de me replonger dans cet ouvrage parce que préalablement, j’avais lu sur le tantrisme un ouvrage très complet, généraliste et historique, qui m’avait permis d’apprécier combien cette approche du monde n’est finalement ni une religion, ni une philosophie, mais bien plus. Le tantrisme est une connexion avec soi-même. Ce livre s’intitule « Tantra, le culte de la féminité » par André Van Lysebeth.

D’ailleurs, quand je vois un livre traitant du tantrisme, la première chose qui me fait fuir, c’est de voir qu’on associe au tantrisme le mot sexualité. Bien sûr, la sexualité est un fondamental du tantrisme, mais c’est voir la cerise sur le gâteau sans voir qu’il y a un gâteau, ni comprendre ce qu’est un gâteau. Si vous voulez découvrir le tantrisme, oubliez en premier lieu la sexualité et découvrez d’abord le contexte tantrique… Le sexe arrivera bien assez tôt.

Enfin, cela fait toujours sourire quand je dis cela autour de moi, mais quand je me suis marié et donc engagé auprès de ma compagne, j’ai décidé d’avoir des enfant en pleine forme… Et j’ai deux garçons qui sont en pleine forme ! Découvrez comment ma sexualité et mes rapports intimes ont été inspirés par une approche très cadrée, expliquée par Jolan Chang, dans un livre intitulé « Le Tao de l’art d’aimer » … L’amour est une finalité, un dessein, une résolution, et donc une énergie. Une force d’âme qui retentit surtout sur la génération suivante, et c’est très bien expliqué. Tout un programme, mais quel programme !

 

Voilà pour les lectures…

Côté pratique, une petite phrase pour vous faire réfléchir : dans le cadre de ma première psychothérapie (j’en ai fait deux) ma thérapeute m’a dit un jour : « si Dieu avait voulu qu’on se masturbe, il nous aurait faire les bras de la bonne longueur… »

Et comme je suis herboriste, voilà mes conseils à propos des plantes aphrodisiaques. Car les plantes aphrodisiaques, ça existe, mais c’est pas celles dont parle James Bond dans ses films. Fuyez les produits qu’on va vous présenter comme échauffants. C’est votre imagination et la découverte de l’autre qui doit vous échauffer. Mais il existe réellement des produits, des plantes surtout, qui vont échauffer l’imaginaire et le plaisir de contempler son compagnon ou sa compagne.

Commençons par un incontournable : la maca. C’est une sorte de radis cultivé sur les hauts plateaux du Pérou, dont on récupère la racine qu’on consomme en poudre dans l’alimentation. Si vous avez la chance de trouver de la poudre de maca, confectionnez des crêpes où vous incorporerez 10 à 20 % de cette farine. À défaut, prenez un yaourt ou une compote de pommes, et glissez, le soir de la St Valentin, une bonne cuiller à café de ladite poudre dedans. Le goût est plutôt agréable, pas de crainte à avoir de ce côté. L’effet ? une plante qui stimule le désir sexuel, autant pour l’homme que pour la femme. Chez l’homme, cela se traduit par une meilleure érection, chez la femme par un gonflement plus marqué des organes sexuels et de la poitrine. À long terme, la consommation de la maca a, en plus de ses effets sur le système nerveux, l’immunité et les équilibres hormonaux, des conséquences des plus bénéfiques sur la fertilité. Surtout chez l’homme et la spermatogénèse. Si vous devez la consommer en complément alimentaire, assurez-vous d’un produit sous forme d’un totum.

Les meilleures plantes à vocation « toniques sexuels » font partie de la classe particulière des plantes adaptogènes. Et c’est assez logique. Rien ne sert de prendre un fortifiant si on n’est pas déjà en forme. Si vous êtes fatigué et que vous voulez réussir un marathon, le mieux est d’abord de se requinquer et de se reposer, non ? C’est l’action des plantes adaptogènes. C’est ce qui oppose un fortifiant à un excitant. Par ordre d’importance, voici quelques plantes, des plus fortes sur la récupération à celles plus fortes sur le soutien de la tonicité du moment : ashwagandha, gomphréna, rhodiola, éleuthérocoque, ginseng. Donc, pour un usage en urgence … le ginseng. Pour une cure de remise en forme des meilleures, l’ashwagandha.

La schizandra est particulière : trop dosée, elle endort, alors que sa consommation dans les proportions habituellement conseillées efface momentanément la fatigue. C’est pour cela qu’elle a tant d’effet visible chez les personnes qui la prennent pour son effet protecteur hépatique, face à une hépatite. Si vous voulez faire une expérience rigolote avec la schizandra, procédez ainsi : le soir, ou deux heures avant le moment de vous retrouver intimement avec votre partenaire, prenez chacune/chacun deux ou trois gélules de ce fruit pulvérisé. La fatigue tombera, mais surtout, vos sens seront exacerbés : le toucher sera plus intense, les odeurs plus fines et vous serez donc plus sensibles aux phéromones de votre partenaire. Coté goût, là aussi, l’exacerbation sera présente. C’est le moment de partager un morceau de chocolat en préliminaire… l’ouïe et la vue seront aussi stimulés… Vous passerez ainsi une bonne soirée. Le mot d’ordre dans ce cas est de faire durer le moment. Car que vaut un moment quand il devient un moment d’éternité ?

 

Vous pouvez retrouver ces plantes sur le site de mon herboristerie : www.naturamundi.com